Assis dans sa chambre, en train de jouer à la console, c’est un Olivier Besancenot armé d’un parapluie qui surgit alors qu’il entend du bruit dans son salon. Il ne fait pas face à un cambrioleur, mais à un gentil père Noël en train de déposer quelques cadeaux au pied de son sapin. “Ah vous […]
Assis dans sa chambre, en train de jouer à la console, c’est un Olivier Besancenot armé d’un parapluie qui surgit alors qu’il entend du bruit dans son salon. Il ne fait pas face à un cambrioleur, mais à un gentil père Noël en train de déposer quelques cadeaux au pied de son sapin. « Ah vous êtes le père Noël ?! C’est marrant, je pensais que vous ressembliez beaucoup plus à Karl Marx ». C’est ainsi que démarre la dernière vidéo du NPA diffusée sur Youtube mardi 13 décembre, et repérée par le Lab, pour faire parler du mouvement et encourager les souscriptions. S’ensuit alors un dialogue surréaliste sur le concept de lutte des classes :
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« Bah faites un tour à Pôle Emploi »
« Je peux vous poser une question père Noël ? Mais ne le répétez à personne, sinon je vais m’afficher grave ! (…) Je voulais vous demander si, en tant que père Noël, est-ce que ça ne vous fait pas quelque chose de distribuer plus de cadeaux aux riches qu’aux pauvres ? », devant un père Noël incrédule, il développe :
– « Bah, les riches, les pauvres, les exploiteurs, les exploités, les oppresseurs, les opprimés. Mais vous sortez d’où vous ?
– Bah du pôle…
– Du pôle ? Bah faites un tour à Pôle Emploi, vous verrez qu’il y a des riches, des pauvres ! Je ne sais pas, dans votre mouvement, on ne vous a pas parlé des classes sociales par exemple ?
– Moi on m’a dit que dans le monde, tout le monde il est gentil.
– Non père Noël, non. Tout le monde il est pas gentil. Tout le monde il est tellement pas gentil père Noël que y’a même des sacrées ordures. »
« Je vous imagine place de la République avec les rennes devant »
La figure du NPA cite alors un rapport « qui vient de tomber » – qui date en réalité d’avril 2014 comme le relève Le Lab – selon lequel 67 personnes détiennent la moitié des richesses mondiale. « Vous allez pas me dire qu’elles méritent des cadeaux celle-là quand même ? », interpelle Olivier Besancenot. C’est alors que le père Noël se confie sur la précarité de sa fonction :
– « Moi j’ai un contrat court, quelques jours seulement, le reste de l’année c’est chômage, avec allocation ou pas.
– Les contrats saisonniers, bah oui…
– Et en amont, ce sont les lutins qui se tapent tout le boulot.
– Ben ouais mais porter tous ces colis, c’est pas un métier, moi je te le dis. Au bout d’un moment il y en a ras le bol. Libère toi un peu, je sens que t’en as ras la casquette. (…) Je vous imagine place de la République avec les rennes devant. La manif elle aurait de la gueule, moi je te le dis »
Le père Noël propose alors de faire grève le 24 au soir : « Ouais non, fais gaffe, moi j’imagine déjà la couverture de presse avec les enfants pris en otage », rétorque Olivier Besancenot, le ton sérieux. Le père Noël, heureux, s’en va en chantant l’Internationale. « Et merde comme un con je ne lui ai même pas parlé de la souscription du NPA », termine Olivier Besancenot tout en le rattrapant.
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