“Je regrette profondément ce qu’il s’est passé. Au nom du gouvernement des Etats-Unis, je présente nos plus profondes excuses aux familles”. Tels furent les mots de Barack Obama après avoir appris que l’attaque d’un drone de la CIA, qui ciblait Al-Qaida au Pakistan, a tué deux otages, dont un Américain. L’attaque a eu lieu en […]
« Je regrette profondément ce qu’il s’est passé. Au nom du gouvernement des Etats-Unis, je présente nos plus profondes excuses aux familles ». Tels furent les mots de Barack Obama après avoir appris que l’attaque d’un drone de la CIA, qui ciblait Al-Qaida au Pakistan, a tué deux otages, dont un Américain.
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L’attaque a eu lieu en janvier, mais ce n’est que ce 23 avril que les autorités américaines ont reconnu la bavure. Elles affirment ne s’être rendu compte que deux civils avaient été tués que plusieurs semaines après l’attaque. Il s’agissait du travailleur humanitaire Warren Weinstein, 73 ans, originaire du Maryland. Il était retenu en otage depuis 2011 par Al-Qaida, et avait adressé un message vidéo à Barack Obama en 2013.
L’autre otage tué est un Italien, Giovanni Lo Porto, 39 ans, otage depuis 2012. La CIA a assuré au moment de l’opération, elle pensait qu’il n’y avait que des combattants d’Al-Qaida sur place.
Après avoir eu connaissance des dégâts collatéraux de l’opération, le directeur de la CIA John Brennan, en a informé Barack Obama, la semaine dernière.
« En tant que président et commandant en chef, je suis responsable de toutes nos opérations de contre-terrorisme, y compris de celle qui a accidentellement pris les vies de Warren et Giovanni », a-t-il déclaré jeudi 23 avril. Et d’ajouter, dans une défense de « l’exception américaine » :
« C’est une vérité cruelle et amère que dans le brouillard de la guerre en général, et dans notre combat contre les terroristes en particulier, des erreurs, et parfois des erreurs mortelles, peuvent se produire. Mais l’une des caractéristiques qui distingue les Etats-Unis de beaucoup d’autres nations, l’une des choses qui nous rend exceptionnels, est notre volonté de nous confronter directement à nos imperfections et d’apprendre de nos erreurs ».
La dernière fois que les Etats-Unis se sont effectivement confrontés à leurs erreurs, c’était en décembre 2014. Le Sénat publiait un rapport accablant (désormais traduit en français) sur les méthodes de détention et d’interrogatoire de la CIA.
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