Ça y est, Obama est président : on le voulait, les Américains l’ont fait. Face à l’euphorie de la presse et du web, prenons du recul. En cherchant bien, on a trouvé au moins cinq raisons de croire que l’élection d’Obama est une mauvaise nouvelle. Et vous ?
– On risque de ne plus jamais voir la merveilleuse Tina Fey, cerveau de l’excellente série 30 Rock, camper Sarah Palin sur le plateau du Saturday Night Live. C’est une immense perte pour la télé et le rire américains, mais aussi pour l’émission dont l’audience avait touché des sommets pendant les dernières semaines de la campagne. On se rappellera avec émotion sa confrontation sur le plateau du SNL avec la véritable Palin, ou bien encore sa dernière prestation dans le rôle, face à John McCain le week-end dernier :
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-Superman n’est pas près de re-revenir. Après la gamelle de Superman Returns au box-office, le futur proche de la franchise semblait déjà bien compromis avant qu’Obama ne déclare à Entertainment Weekly qu’il ne peut pas blairer ce parvenu de Clark Kent : « J’ai toujours préféré le modèle Spider-man/Batman. Les types avec trop de pouvoirs, genre Superman, très peu pour moi, ils m’ont toujours donné l’impression qu’ils n’avaient pas à faire grand-chose pour gagner leur statut de super-héros. C’est un peu trop facile… » Les fans peuvent garder bien au chaud leurs VHS de Loïs & Clark, l’Amérique d’Obama n’a pas l’air disposée à accueillir sur ses écrans son éternel sauveur en collants bleus. Peut-être même n’en a-t-elle plus besoin ?
-L’actuel hymne national américain, ce bon vieux et poussiéreux The Star-Spangled Banner, ne devrait pas faire long feu sous l’ère du président du changement. Au mieux, évidemment, on peut s’attendre à ce qu’il soit remplacé par Blue Magic de Jay-Z. Mais au pire, Obama pourrait commander un morceau original à la Compagnie créole, qui avait déjà contribué à la bande-son officieuse de la campagne avec ça :
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-Mais l’élection d’Obama est surtout un sévère retour de bâton pour les anti-américanistes de tout poil, drôles ou pas. Après huit ans à se moquer des guignolades de Bush et son administration, le temps des railleries a tout l’air d’être terminé. Pas facile de se payer la tête d’Américains qui viennent d’élire Obama depuis notre France piteusement sarkozyste…
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