Juste avant de quitter la Maison Blanche, Barack Obama a annoncé mardi 17 janvier, une liste de noms qui recevront la grâce présidentielle ou une réduction de peine. Parmi ces personnes qui auront droit à une “seconde chance”, on retrouve Chealsea Manning, une informatrice de WikiLeaks. Cette ancienne militaire transsexuelle avait été condamnée à trente-cinq […]
Juste avant de quitter la Maison Blanche, Barack Obama a annoncé mardi 17 janvier, une liste de noms qui recevront la grâce présidentielle ou une réduction de peine. Parmi ces personnes qui auront droit à une « seconde chance », on retrouve Chealsea Manning, une informatrice de WikiLeaks. Cette ancienne militaire transsexuelle avait été condamnée à trente-cinq ans de réclusion pour avoir transmis plus de 700 000 documents confidentiels au site internet de Julien Assange. Elle sera alors libérée le 17 mai prochain.
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Un analyse du renseignement
« Le soldat Bradley Manning avait été déployé en 2009 à Bagdad, où il travaillait comme analyste du renseignement », rappelle Libération. Et dès 2010, il avait commencé à transmettre énormément de documents confidentiels (vidéos, télégrammes diplomatiques et compte-rendus d’opérations militaires) à Wikileaks concernant principalement les actions des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan. Comme le souligne Libération, parmi ces documents se trouvaient une vidéo de 2007 d’une bavure américaine contre des civils irakiens.
C’est après avoir raconté ses agissements à un hacker que Bradley Manning avait été arrêté, en 2010. Dès le lendemain de sa condamnation, le soldat avait exprimé son désir de subir une opération de changement de sexe. Il était parvenu à son but, en septembre dernier, après de long mois de bataille avec les autorités militaires et de grève de la faim. Mais détenue à l’isolement et dans une prison d’hommes, Chelsea Manning a tenté par deux fois de mettre fin à ses jours. Une histoire personnelle et une fragilité émotionnelle qui aurait compté dans le choix de Barack Obama, comme l’indique le quotidien.
« VICTOIRE » a tweeté WikiLeaks à l’annonce de cette décision tandis que son fondateur, Julian Assange, se retrouve désormais dans une position délicate. « Si Obama accorde sa clémence à Manning, Assange acceptera une extradition vers les Etats-Unis en dépit du caractère inconstitutionnel du dossier du DoJ » (département de la Justice), a indiqué WikiLeaks sur Twitter.
« Tout ce qu’il a pu promettre, il l’a fait »
If Obama grants Manning clemency Assange will agree to US extradition despite clear unconstitutionality of DoJ case https://t.co/MZU30SlfGK
— WikiLeaks (@wikileaks) January 12, 2017
Julian Assange vit aujourd’hui dans l’ambassade de d’Equateur à Londres, échappant ainsi sa potentielle extradition vers la Suède où il est accusé de viol, des faits qu’il a toujours niés. Et à celle des Etats-Unis où une enquête a été ouverte à son encontre pour publication de documents confidentiels.
« Je salue la décision du président Obama de commuer la peine de Chelsea Manning à 35 années de prison », déclare le fondateur de WikiLeaks dans un communiqué envoyé par l’une de ses avocates, Melinda Taylor. Assange appelle par ailleurs le gouvernement américain à « mettre fin immédiatement à la guerre contre les lanceurs d’alerte, à ceux qui publient, ainsi qu’à WikiLeaks et moi-même ». « Tout ce qu’il a pu promettre, il l’a fait », assure Melinda Taylor sur Twitter.
Statement from Julian #Assange regarding decision of President Obama to commute the sentence of Chelsea Manning pic.twitter.com/HKtbs0pOpF
— Melinda Taylor (@theMTchair) January 18, 2017
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