Le patron des patrons était l’invité de Laurent Ruquier dans l’émission On n’est pas couché ce samedi 16 avril. Pierre Gattaz, président du Medef, ne s’attendait sans doute pas à un accueil aussi élaboré en arrivant sur le plateau. Il a pourtant été reçu par un happening franchement moqueur. Alors qu’il venait de faire le tour […]
Le patron des patrons était l’invité de Laurent Ruquier dans l’émission On n’est pas couché ce samedi 16 avril. Pierre Gattaz, président du Medef, ne s’attendait sans doute pas à un accueil aussi élaboré en arrivant sur le plateau. Il a pourtant été reçu par un happening franchement moqueur.
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Alors qu’il venait de faire le tour des invités, une fraction du public s’est levée et a chanté en cœur – parfois désynchronisé – Merci Patron, des Charlot. Les perturbateurs – une quarantaine environ – avaient le visage caché par des masques de personnalités comme Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy ou Patrick Balkany.
Un débat très mouvementé
Après quelques secondes de chant, ils ont regagné leur place, encadrés par la sécurité. Toute la suite du débat s’est déroulé dans une ambiance électrique, le public réagissant en masse pour marquer son désaccord avec Pierre Gattaz, notamment lorsqu’il utilise l’expression « coût du travail ».
La scène s’est déroulée sous l’œil espiègle de François Ruffin, rédacteur en chef du journal Fakir, réalisateur du documentaire satirique Merci Patron! et un des instigateur de Nuit debout. L’action a été revendiquée par les réseaux sociaux de Nuit debout. Sur Twitter, le mouvement qui occupe la place de la République depuis le 31 mars explique que ces activistes ont ensuite été expulsés, et que leurs cartes d’identité ont été photocopiées.
#NuitDebout s'est invité à @ONPCofficiel
En verrez-vous plus que cette image ?#ONPCDebout pic.twitter.com/9qN88jrnE1— Nuit Debout ⏚ (@nuitdebout) April 16, 2016
Le public rappelé à l’ordre
Après plusieurs interruptions du débat en raison des réprobations du public aux propos de Pierre Gattaz, Laurent Ruquier a joué son rôle de modérateur en intimant aux mécontents de laisser le débat avoir lieu, puisque le patron des patrons avait un contradicteur clairement pas complaisant en la personne de François Ruffin (à partir de 7 minutes). Celui-ci a d’ailleurs parasité le discours de Pierre Gattaz en brandissant un graphique représentant la courbe exponentielle des dividendes versés aux actionnaires (à 5 min 30).
Laurent Ruquier, visiblement inquiet du bon déroulement de l’émission, a sorti la brosse à reluire pour que Gattaz ne quitte pas le plateau :
« Il vaudrait mieux qu’il y ait un dialogue constructif entre M. Ruffin et M. Gattaz, qui a eu la gentillesse d’accepter notre invitation, à qui on a fourni la liste des invités, et qui ne s’est pas défilé en voyant le nom de M. Ruffin, d’autres l’auraient peut-être fait ».
« Leur faire peur » était le thème de la réunion à la bourse du Travail de Paris le 23 février qui a débouché sur le mouvement Nuit debout. Apparemment, l’objectif est atteint.
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