Animée par Jean-François Cadet, l’émission présente l’actualité de la culture française au monde entier et se fixe un but : “exciter la curiosité”.
“Vous m’en direz des nouvelles !” : une expression dans laquelle on entend enthousiasme, bienveillance et bonhomie. Autant de traits qui caractérisent Jean-François Cadet dont l’émission ainsi baptisée est diffusée quotidiennement sur Radio France internationale. Quarante-sept minutes de rencontres avec des créateurs en tout genre pour prendre la température de l’actualité culturelle française.
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Il discute musique aussi bien avec Amadou & Mariam, Pedro Winter ou Lorie, cinéma avec Cédric Klapisch, Aïssa Maïga ou Valérie Lemercier, littérature avec Patrick Chamoiseau, Régis Jauffret, Eric Vuillard ou Guillaume Musso. Un éclectisme qui surprend, preuve de la curiosité bienveillante et exempte de préjugés de Jean-François Cadet.
La mode, la danse et la gastronomie ont également leur place dans son émission, au même titre que d’autres formes de création plus discrètes comme la bande dessinée. Un art trop peu considéré à son goût : “Il y a énormément d’imagination et de créativité dans la bande dessinée contemporaine. Et les auteurs parlent très bien ! On essaie de sonoriser un extrait de la BD lorsqu’ils viennent et ça plaît toujours beaucoup.”
Ni flash info ni chronique venant freiner la dynamique
Vous m’en direz des nouvelles ! est un rendez-vous placé sous le signe de la lenteur, de la simplicité : certaines de ses émissions sont épurées au maximum, réduites à un simple dialogue entre Cadet et son invité, excluant toute chronique et autres flashs info qui viendraient brouiller le message ou freiner la dynamique. “On donne du temps aux artistes et ils en sont souvent très surpris, mais c’est un élément très important pour permettre à une forme de complicité de se mettre en place”, explique-t-il.
Jean-François Cadet, qui se définit comme un médiateur, recherche une forme de pédagogie dénuée de supériorité. “Je ne suis pas un critique. L’idée de mon émission est d’exciter la curiosité, de provoquer la surprise, de dépasser la peur que certains pourraient éprouver devant la dimension élitiste de la culture.”
Et inversement : un mélomane averti ne peut-il se laisser séduire par le phrasé d’un musicien populaire ? “La culture, c’est une ouverture d’esprit. Donc aussi aller sur des terrains que l’on ne maîtrise ou ne connaît pas forcément. J’essaie de trouver l’équilibre entre tous les types de culture, entre culture grand public et exigeante, et entre les arts et les disciplines.”
“Certains auditeurs aiment viscéralement cette radio”
Si RFI est diffusée sur les ondes françaises, elle est surtout écoutée ailleurs sur la planète, particulièrement sur le continent africain. “On est suivis à la fois par le professeur d’université, supercalé en français, qui va lire des essais et baigne dans un milieu culturel francophone, et par l’auditeur à peine francophone, d’un milieu plus modeste, qui vit en Afrique et n’a donc qu’une vision lointaine de ce qu’est la culture en France aujourd’hui et n’a pas accès à ses biens culturels.”
Loin des yeux, mais près du cœur. Récemment en reportage au Mali, Jean-François Cadet a pu le constater : “Les auditeurs réagissent énormément, certains aiment viscéralement cette radio car ils la voient comme un moyen de découvrir le monde, de s’enrichir culturellement.”
Le journaliste aime l’idée que, chaque jour, des gens aux quatre coins du monde aient rendez-vous avec lui. “La radio, c’est le média du rendez-vous. Ce côté ‘ah, c’est l’heure’ fait un peu ancien monde mais c’est là que réside sa dimension chaleureuse.”
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