La musique est devenue l’exutoire de notre péché d’orgueil, à en croire plusieurs psychologues américains de l’université du Kentucky. Après avoir décortiqué par ordinateur les paroles de 30 ans de tubes (de 1980 à 2007), ils ont noté une tendance croissante « au narcissisme et à l’hostilité dans la musique ». Et, on le précise, les chercheurs se sont concentrés sur la pop : le rap et le hip-hop auraient pu, hum… fausser les résultats.
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Les mots « je » et « moi » apparaissent plus souvent dans les chansons, tandis que les mots exprimant le collectif comme « nous » sont moins utilisés. Les scientifiques ont remarqué que les tubes des années 80 valorisaient le « vivre ensemble ». L’étude évoque notamment « l’harmonie raciale prônée par Paul McCartney et Stevie Wonder dans Ebony and Ivory » ou encore la « dynamique de groupe chantée par Kool & the Gang » dans Celebration : “Let’s all celebrate and have a good time” (« Faisons tous la fête et passons un bon moment »).
Les stars actuelles ne sont pas des modèles d’humilité
A l’inverse, les chansons d’aujourd’hui tourneraient plus autour de la personnalité de l’artiste. Il est vrai que les stars actuelles de la pop ne sont pas des modèles d’humilité. On doit notamment à Beyoncé des sorties du genre « You watch me in amazement » (« Tu me regardes fasciné ») ou à Fergie, des Black Eyed peas, une chanson entière à la gloire de ses “humps” (ses courbes).
Les résultats de cette étude viendraient donc étayer le fait que « les jeunes actuels s’aiment plus que ceux de la génération précédente ». Les pointilleux rappelleront que les artistes ne pensent pas forcément ce qu’ils chantent. Ou encore qu’on ne peut pas ramener la personnalité d’un individu à la musique qu’il écoute. Reste qu’il existe un vrai marché pour les chansons mégalos et que ça, déjà, c’est peut-être un signe.
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