En cette période de chasse aux parrainages, chaque mot compte, Bruno Le Maire le sait. Le candidat à la primaire de droite a été au cœur d’une polémique lors du grand rassemblement des Républicains, samedi 3 septembre à La Baule (Loire-Atlantique), à cause d’une erreur de transcription. Un tweet de BFMTV, effacé depuis, attribuait à Bruno […]
En cette période de chasse aux parrainages, chaque mot compte, Bruno Le Maire le sait. Le candidat à la primaire de droite a été au cœur d’une polémique lors du grand rassemblement des Républicains, samedi 3 septembre à La Baule (Loire-Atlantique), à cause d’une erreur de transcription.
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Un tweet de BFMTV, effacé depuis, attribuait à Bruno Le Maire la phrase suivante, à propos du débat autour du port du burkini : « Nos femmes ont vocations à être visibles, pas dissimulées ». Seulement voilà, l’emploi de l’adjectif possessif « nos » pour parler des femmes a fait bondir de nombreux internautes dénonçant le sexisme de la formule. Plusieurs femmes politiques de gauche sont rapidement montées au créneau.
Capture d’écran du tweet de BFMTV le 3 septembre 2016
La secrétaire d’Etat au Numérique et à l’Innovation Axelle Lemaire a réagi sur Twitter en signant d’un « ton Axelle ».
Mais enfin Bruno c pourtant bien connu que les femmes ne savent pas ce qu'elles veulent!
Signé: ton Axelle#NosFemmesveulent #LaBaule2016
— Axelle Lemaire (@axellelemaire) September 4, 2016
Cécile Duflot a quant à elle dénoncé une forme de mépris :
"Nos femmes ont vocation à être visibles" #BLM mépriser ET se moquer du monde et surtout de nous, femmes. Libres. pic.twitter.com/uItiPwiIiV
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) September 3, 2016
La ministre des Familles, de l’enfance et des droits des femmes, Laurence Rossignol, fait elle référence au « toast des cavaliers », utilisé par Jacques Chirac lors d’une campagne électorale en 1992 : « Allons boire à nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent », avait-il déclaré.
Nos femmes, nos chevaux, nos gens… https://t.co/qKPJhAqjI9
— Laurence Rossignol (@laurossignol) September 3, 2016
En réalité, Bruno Le Maire n’a jamais prononcé ces mots. Ce sont les équipes numériques du candidat qui ont fait remarquer l’erreur. L’ancien ministre de l’Agriculture n’a pas dit « nos femmes », mais « les femmes », comme on peut l’entendre sur cette vidéo :
Plus étonnant encore, Bruno Le Maire a tenté, samedi soir, de justifier l’utilisation de cette expression. Cité par un journaliste de l’Express, le candidat à la primaire de droite a expliqué : « Personne ne fait de remarques lorsque je dis ‘nos enfants’ ou ‘nos parents’. »
Dès dimanche matin, BFMTV.com a apporté un correctif et a effacé son tweet initial :
« Dans un tweet, nous avons écrit qu’il utilisait l’expression ‘nos femmes’ pour expliquer que ‘les femmes françaises n’ont pas vocation à être dissimulées’. C’est une erreur et nous nous en excusons auprès de nos lecteurs et du candidat. Suggérer que la moitié féminine de l’humanité appartiendrait aux hommes n’était évidemment ni notre intention, ni celle de Bruno Le Maire. »
La secrétaire d’Etat au Numérique, Axelle Lemaire a présenté ses excuses. Tandis que Laurence Rossignol s’est réjouit de cette « bonne nouvelle » :
Mes excuses à @BrunoLeMaire -il semble que la citation soit fausse. @BFMTV?
La photo des hommes candidats, elle… https://t.co/wFGATybT12— Axelle Lemaire (@axellelemaire) September 4, 2016
Bonne nouvelle! @BrunoLeMaire ne l'a pas dit. C'est dit. https://t.co/4YRRbPgtnA
— Laurence Rossignol (@laurossignol) September 4, 2016
L’intéressé en a tout de même profité pour tacler « la gauche moralisatrice », en retweetant la vidéo exacte de son discours :
Pathétique cette gauche moralisatrice qui ne se soucie même pas de la vérité ! https://t.co/p4VQxzg79s
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) September 4, 2016
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