Nos appareils numériques sont-ils en train de détruire notre capacité d’attention ou de concentration ? Beaucoup en sont intimement persuadés, qu’ils s’agissent de réacs anti-technologies scrutant la génération Y ou de plus jeunes qui voguent entre des études contradictoires sur nos comportements technologiques. La dernière étude en date affirme que non, les smartphones ne nous rendent pas […]
Nos appareils numériques sont-ils en train de détruire notre capacité d’attention ou de concentration ? Beaucoup en sont intimement persuadés, qu’ils s’agissent de réacs anti-technologies scrutant la génération Y ou de plus jeunes qui voguent entre des études contradictoires sur nos comportements technologiques.
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La dernière étude en date affirme que non, les smartphones ne nous rendent pas idiots. Daniel Willingham, professeur de psychologie à l’Université de Virginie, signe cette thèse dans les pages du New York Times.
Selon lui, le smartphone ne nuit pas à notre capacité de concentration. C’est uniquement notre désir de concentration qui est altéré. Nous pouvons nous concentrer facilement, mais nous n’en avons pas forcément l’envie. Les gadgets technologiques corrodent indéniablement cette envie d’être impliqué et attentif jusqu’au bout. Voici un exemple simple donné par Daniel Willingham :
« Le monde digital porte en lui la promesse d’une distraction permanente, immédiate et illimitée. Si une vidéo Youtube n’est pas drôle dans les 10 premières secondes, pourquoi la regarder quand je peux instantanément chercher quelque chose de mieux sur BuzzFeed ou Spotify ? Internet n’a pas réduit ma capacité d’attention, mais a introduit une idée persistante dans un coin de mon esprit : n’y a-t’il pas quelque part quelque chose de mieux que ce que je suis en train de faire ? »
Ces changements frénétiques d’attention entre vidéos, jeux, applications, chats et infos en temps réel, nous nous y habituons tous. Notre cerveau devient une girouette, prêt à changer de cap en une seconde, et nous rend finalement incapables de maintenir notre intérêt pour une activité.
La solution est-elle de faire les choses une par une, en prenant plus de temps pour les faire ? Sommes nous plus facilement ennuyés qu’il y a 20 ans ?
« Au cours de la dernière décennie, les neuroscientifiques ont distingué deux modes d’attention chez l’humain, tous deux associés. L’homme est soit « porté vers l’extérieur », comme lorsqu’il scrolle ses emails ou joue à Candy Crush, soit « porté vers l’intérieur, lui-même », comme lorsqu’il rêve, planifie ce qu’il fera demain ou réfléchit sur le passé. De toute évidence, la plupart des activités numériques nécessitent une attention portée vers l’extérieur. Ces deux modes d’attention de l’homme s’alternent, on bascule de l’un à l’autre, comme un interrupteur ».
Selon le scientifique, il faudrait apprendre à reconnaître en nous-mêmes ces instants d’évasion de nos pensées, et ceux où nous sommes pleinement dans l’exercice de la réflexion.
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