L’argument est connu et souvent rebattu pour mettre en cause sa légalisation : consommer du cannabis serait la porte d’entrée obligée vers des drogues plus dangereuses comme l’ecstasy, la cocaïne ou l’héroïne. Ainsi, récemment, comme le soulignait The Atlantic, c’est le gouverneur du New Jersey qui affirmait que la consommation de marijuana était une “pente glissante” […]
L’argument est connu et souvent rebattu pour mettre en cause sa légalisation : consommer du cannabis serait la porte d’entrée obligée vers des drogues plus dangereuses comme l’ecstasy, la cocaïne ou l’héroïne. Ainsi, récemment, comme le soulignait The Atlantic, c’est le gouverneur du New Jersey qui affirmait que la consommation de marijuana était une « pente glissante » vers les drogues dures.
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C’est ce qui a conduit le site treatment4addiction, qui recherche des traitements contre les addictions, à mettre en forme les données d’un sondage sur l’usage des drogues et la santé aux Etats-Unis. Une façon d’observer les trajectoires des consommateurs de drogue et de s’apercevoir que le cannabis ne mène pas systématiquement aux drogues plus dures.
Dans une infographie interactive, le site indique, pour chaque type de drogue consommée, la drogue essayée juste avant, et celle essayée juste après. Par exemple, pour le cannabis, 65 % des consommateurs indiquent avoir essayé l’alcool juste avant, et 40 % ont déclaré n’avoir essayé aucune autre drogue après. Libération a traduit et adapté l’infographie, disponible ici.
The Atlantic ajoute que l’infographie, si elle ne révèle pas “l’escalade” dans l’addiction dénoncée par les anti-légalisation, indique plutôt des trajectoires de la consommation de drogues. Tout en rappelant l’argument de Miriam Boeri, sociologue à l’université Bentley, que ce n’est pas le fait de consommer un type de drogue qui conduira à d’autres drogues, mais plutôt l’environnement du consommateur : son niveau de vie, son état mental ou son entourage.
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