Nicolas Sarkozy était l’invité d’honneur d’un dîner-débat avec les lecteurs de Valeurs actuelles – l’hebdo de droite dure, dans lequel il avait déjà radicalisé son discours en août dernier – ce 20 septembre au luxueux Pavillon royal, dans le bois de Boulogne. Devant un parterre de 500 convives s’étant acquittés de 135 euros pour le voir, il a pourfendu […]
Nicolas Sarkozy était l’invité d’honneur d’un dîner-débat avec les lecteurs de Valeurs actuelles – l’hebdo de droite dure, dans lequel il avait déjà radicalisé son discours en août dernier – ce 20 septembre au luxueux Pavillon royal, dans le bois de Boulogne. Devant un parterre de 500 convives s’étant acquittés de 135 euros pour le voir, il a pourfendu les « élites françaises, perverties par une pensée unique insupportable » (et non, ce n’est pas une autocritique).
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Les contradicteurs « d’extrême gauche » de France Télévisions
Il en a aussi profité pour en remettre une couche sur les médias jugés hostiles à lui – tout les médias qui n’ont pas fait du sarkozysme leur doctrine officielle, donc. Son hôte, le directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles, Yves de Kerdrel, lui a indiqué la voie :
« Ce soir, Monsieur le président, je vous rassure : ce ne sont pas des journalistes du service public qui vont vous interroger ! », lance-t-il.
Pendant toute la soirée, les piques à France Télévisions se sont enchaînées, suite au passage de l’ex-président de la République dans L’Emission politique, le 15 septembre sur France 2. « Vous êtes plus représentatifs du Français profond que le formidable panel choisi par France Télévisions pour m’interroger ! », se pavane-t-il en référence aux trois contradicteurs « d’extrême gauche » (sic) qui lui ont été opposés.
« Ça va demander des médias orientés un peu plus comme Valeurs actuelles »
En terrain conquis, Nicolas Sarkozy est allé jusqu’à sortir la brosse à reluire pour l’hebdomadaire de droite, tout en jetant aux gémonies la télévision publique – aux mains des « bien-pensants », sans doute.Alors qu’un jeune homme l’interrogeait sur la manière d’éviter la fuite des cerveaux à l’étranger, il réplique, sans ciller :
« Ceux qui réussissent plus que les autres sont attaqués parce que la réussite est suspecte. Moi, je veux une capacité de réussite pour chacun d’entre nous. C’est compliqué dans un pays comme le nôtre car ça va demander du courage, et certainement des médias orientés un peu plus comme Valeurs actuelles et un peu moins comme France Télévisions ! »
Salve d’applaudissements pour celui s’en prenait en 2005 aux « racailles d’Argenteuil », et qui voulait « nettoyer la cité au Karcher » à La Courneuve, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur.
A croire qu’il souhaiterait remplacer le service public par la télévision alternative identitaire TV Libertés…
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