Radicalisme religieux, Poutine, banlieues. Nicolas Sarkozy n’a rien laissé passer lors de son discours prononcé en début de semaine, à l’occasion du dîner annuel du Club Choiseul 100, qui récompense les 100 premiers jeunes responsables économiques français de moins de 40 ans. Une France condamnée à “disparaître” L’ex-président de la République s’est présenté comme le sauveur […]
Radicalisme religieux, Poutine, banlieues. Nicolas Sarkozy n’a rien laissé passer lors de son discours prononcé en début de semaine, à l’occasion du dîner annuel du Club Choiseul 100, qui récompense les 100 premiers jeunes responsables économiques français de moins de 40 ans.
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Une France condamnée à « disparaître »
L’ex-président de la République s’est présenté comme le sauveur du monde et de l’Europe lors la crise économique de 2008. Un sauveur qui doit revenir au service de la France, car elle « ne décline pas, elle se désagrège ». Un pays d’ailleurs condamné à « disparaître » sous la crise démographique européenne.
Celui pour qui « la France s’est arrêtée en 1789 » a regretté que cette société se contente dénigrer les politiques, tout en attendant des miracles de leur part. S’adressant directement à son auditoire il a clamé : « Venez prendre la place, le pouvoir, on ne vous le donne pas, il faut le prendre. Moi, j’ai tout pris, il n’y a pas un centimètre de mon corps qui n’a une cicatrice. »
La Crimée « a été donnée à l’Ukraine un soir de beuverie »
Nicolas Sarkozy s’est également exprimé sur les questions internationales, en suggérant un rapprochement significatif avec l’Allemagne. Une entente cordiale prévue dans son programme de 2017, avec la mise en place d’une politique commune menée par Les Républicains et le CDU-CSU d’Angela Merkel. Ceci permettrait selon lui de créer une « zone de convergence économique franco allemande », entre deux pays « qui ont fait la guerre tous les 30 ans depuis Louis XIV ».
Concernant la Russie de Poutine, à qui « on fait un mauvais procès », Sarkozy a relativisé l’annexion de la Crimée, qui « a été donnée à l’Ukraine un soir de beuverie », faisant allusion à Nikita Khrouchtchev en 1954, qui dédommageait l’Ukraine du drame qu’elle avait vécu sous Staline.
« L’islam est la seule religion qui a connu son Moyen Âge après sa Renaissance »
Nicolas Sarkozy a également exposé son avis concernant le Moyen-Orient. Il a fortement critiqué l’immobilisme de Barack Obama, et pris ses distances avec les opinions de François Fillon au sujet de Bachar el-Assad, qui « doit partir » au profit de personnalités du régime. Il en a profité pour préconiser une « reconfiguration plus générale du Moyen Orient ».
Nicolas Sarkozy a également abordé la question de l’islam, qui d’après lui nécessite une réforme en profondeur, tout en lançant une « analyse » qui ne ferait pas tâche dans un PMU: « l’islam est la seule religion qui a connu son Moyen Âge après sa Renaissance ».
Et lorsque l’écrivain Aziz Senni, auteur de L’ascenseur social est en panne, j’ai pris l’escalier a posé une question du la politique menée au près des banlieues, Nicolas Sarkozy a répliqué en estimant que le milieu urbain souffre tout autant. Pour lui, « Les banlieues doivent arrêter de culpabiliser la France », à l’image des habitants des régions rurales, qui « n’ont pas brûlé les abribus et pourtant crèvent ».
Il a enfin déclaré qu’il était nécessaire de réviser les accords avec l’Algérie, « parce que 1962, c’était il y a longtemps ».
Il y a sept jours dans Le Parisien, Nicolas Sarkozy déclarait: « Plus jeune, j’étais un peu bulldozer. (…) Le parler-vrai peut devenir un parler-brutal. Et cela peut blesser. Je le regrette après. Aujourd’hui, je prends plus de précautions« . On n’est pas obligés de le croire.
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