Le candidat à la primaire de droite Nicolas Sarkozy a une stratégie pour conquérir le pouvoir, et elle n’est pas originale : jouer la victime d’un système ligué contre lui. Ce 15 septembre, c’est en tout cas l’impression que lui a fait son passage dans L’émission politique sur France 2. Face à Léa Salamé et David Pujadas, il a suggéré que le plateau lui était injustement hostile. Entend-il par là que les journalistes n’auraient pas dû l’interroger sur ses positions proches du FN, et son renvoi en correctionnel dans l’affaire Bygmalion ?
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« Au cœur de la pensée unique »
Le 17 septembre dans Le Figaro, l’ex-président de la République se déclare pourtant « très content », car il a « parlé à tout le monde ». En meeting à Mandelieu-La Napoule le 16 septembre, il ne s’est cependant pas privé d’une petite plainte sur son traitement médiatique – car il a fait de « la bien-pensance » et des « bien-pensants » sa cible favorite dans cette campagne :
« J’ai passé une tellement bonne soirée hier soir au cœur de la pensée unique qui vous explique ce que vous avez le droit de penser et de dire ! »
« On se demande bien où ils trouvent une telle arrogance »
Et d’ajouter que les journalistes qui ont fait leur métier devant lui (Léa Salamé, David Pujadas et Karim Rissouli) ont fait preuve d' »arrogance » :
« On se demande bien où ils trouvent une telle arrogance. »
Cette allusion peu amène envers les journalistes n’est sans doute pas étrangère au conflit qui s’est ouvert entre Nicolas Sarkozy et France Télévisions, depuis qu’Envoyé Spécial a annoncé la diffusion d’un reportage explosif sur l’affaire Bygmalion. Ce reportage sera finalement diffusé fin septembre.
Le site de critique des médias Acrimed a d’ailleurs regretté ironiquement dans un article le « silence assourdissant » des intervieweurs de Nicolas Sarkozy sur ce sujet…
{"type":"Banniere-Basse"}