Son nom a tourné en boucle durant le week-end, tant sur les réseaux sociaux que sur les chaînes d’info en continue. Sandra Bertin, la policière municipale qui dirige le centre de vidéosurveillance de Nice, est au coeur du cyclone. La jeune femme a accusé le cabinet du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, d’avoir fait pression sur elle pour modifier un rapport sur la sécurité du 14 juillet à nice (84 morts), rapporte Le Parisien.
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Le quotidien a décidé de fouiller pour en savoir plus sur la jeune policière. Les journalistes ont alors découvert que, dans le cadre de ses fonctions, elle utilisait un autre nom que Bertin. C’est sous le patronyme de Sandra Tardeil qu’elle exerce en tant que chef du service de police municipale.
C’est sous ce même patronyme qu’elle existe sur les réseaux sociaux. Sur Facebook ou Twitter, elle affiche ouvertement sa sympathie vis-à-vis de l’ancien maire de Nice, Christian Estrosi. Elle n’hésite pas non plus à à critiquer la « pseudo-politico socialo » et prend pour cible la ministre de l’Education PS, Najat Vallaud-Belkacem. Comme cette publication Facebook, datant du mois de février. Sandra Bertin/Tardeil partage une publicité pour un certain « Monsieur Bibi, grand voyant médium », avec pour commentaire : « Je crois que j’ai trouvé le bras droit de Najat. »
https://twitter.com/B_Roger_Petit/status/757469911685922816
La polémique a pris de l’ampleur après la publication par le JDD, d’une interview de la policière. Cette dernière expliquait avoir subi des pressions de la Place Beauvau pour modifier son rapport sur le dispositif policier, le soir de l’attentat du 14 juillet sur la Promenade des Anglais, à Nice. De « graves accusations » démenties par Bernard Cazeneuve. Le ministre de l’Intérieur – « premier flic de France » – a par ailleurs annoncé porter plainte contre la policière municipale.
Le témoignage de Sandra Bertin/Tardeil intervient en pleine polémique entre Beauvau et la mairie de Nice, explique Le Monde. « Les accusations indignes de ce jour s’inscrivent dans la suite des polémiques virulentes que certains élus de Nice ont souhaité entretenir puis alimenter chaque jour depuis le terrible attentat du 14 juillet », a dénoncé le ministère de l’intérieur dans un communiqué.
Sur France 2, M Cazeneuve a dénoncé une « campagne » de « vilenie » destinée à mettre en cause son honneur, avec « des insinuations, des mensonges de la part de ceux qui exercent des responsabilités politiques à Nice. » Le principale visé, l’ancien maire de Nice Christian Estrosi a répondu sur son compte Twitter, en rejetant « les accusations scandaleuses du ministre d’instrumentalisation des propos d’un agent dans un contexte aussi terrible. »
Avec @p_pradal ns rejetons les accusations scandaleuses du ministre d'instrumentalisation des propos d'1 agent ds un contexte aussi terrible
— Christian Estrosi (@cestrosi) July 24, 2016
Il a aussi renouvelé son soutien à Sandra Bertin/Tardeil :
Le gouvernement exigeait un rapport modifiable et de mentir sur les effectifs. Heureusement que #SandraBertin a résisté aux pressions
— Christian Estrosi (@cestrosi) July 25, 2016
La policière a, elle, maintenu ses accusations.
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