Le rockeur canadien pourrait être débouté dans sa demande du fait de sa consommation de cannabis.
Dans une adresse à ses fans le 8 novembre dernier, Neil Young a révélé son intention d’obtenir la nationalité américaine afin de pouvoir voter à l’élection présidentielle américaine, qui doit se tenir en novembre 2020. Dans son viseur : le pensionnaire de la Maison Blanche, Donald Trump. Soutien de Bernie Sanders en 2016, le mythique chanteur-compositeur canadien est malgré tout confronté à quelques difficultés, comme il l’a précisé sur son site web : “J’ai récemment fait les démarches pour devenir un citoyen américain, et j’ai réussi l’examen (…) Mais, du fait de ma consommation de cannabis, je vais devoir passer un autre examen.”
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Mauvais timing
Les services de l’immigration ont clarifié leur politique à l’égard des consommateurs de cannabis en avril dernier. D’après le Washington Post, un candidat à la citoyenneté américaine peut désormais se faire refouler pour “toute activité liée à la marijuana”, et ce “même si celles-ci ne sont pas illégales dans le pays d’origine”. Depuis juillet 2018, toutes les formes de consommation sont légales au Canada, d’où Neil Young est originaire.
>> A lire : Le Canada devient le premier grand pays occidental à légaliser le cannabis
Dans une interview accordée au magazine Rolling Stone, Neil Young expliquait ceci en 1975 : “Au Canada, tout le monde veut entrer aux Etats-Unis (…) Je savais que c’était ma seule chance de me faire écouter. Mais je ne pouvais pas y descendre sans permis de travail. Je suis donc venu illégalement.” Depuis 1970, le chanteur est titulaire d’une green card, soit un permis de résidence permanent, qui ne lui permet cependant pas de s’exprimer dans les urnes. Dans un message publié sur son site, le rockeur a écrit espérer “sincèrement pouvoir voter en [son] âme et conscience contre Donald J. Trump”.
Un rock engagé politiquement
Pilier de la folk et du rock Outre-Atlantique, Neil Young est un opposant de longue date au président américain. Il avait ainsi refusé que le candidat Trump utilise l’un de ses tubes lors de ses meetings de campagne, en 2015. Après un album contre l’industriel Monsanto, Neil Young a signé en décembre 2017 un long format (The Visitor, Reprise Records) dirigé directement contre le président américain. L’année dernière, les explications entre les deux hommes avaient pris un virage personnel. Le chanteur a reproché au chef de l’exécutif américain sa “mauvaise gestion” des incendies qui ont ravagé la Californie. Sa propre maison avait été emportée par les flammes.
Début novembre, Neil Young expliquait, lors d’un concert filmé par Associated Press, son désir de voir Donald Trump quitter le Bureau ovale : “J’espère que les gens vont voter contre lui, et que quelqu’un de responsable va le remplacer.”
>> A lire : Neil Young revient avec un album anti-Trump
{"type":"Banniere-Basse"}