Baptisé “Super Jam Bros”, le jeu vidéo initié par les Jeunes Avec Macron fait de la tête de liste LREM aux élections européennes une héroïne à la recherche des étoiles du drapeau (volées par Mélenchon, Le Pen et Trump).
Vous avez toujours rêvé de voir Nathalie Loiseau casser des briques avec sa tête, sauter sur des larves de frelons asiatiques, ou encore, se faire manger par un poisson aussi gros qu’elle ? C’est exaucé. Dans Super Jam Bros, un jeu vidéo initié par les Jeunes Avec Macron, la tête de liste La République En Marche aux élections européennes est une héroïne à l’image de Mario.
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Pour fuir la cruelle réalité de sa campagne, #NathalieLoiseau devient un personnage virtuel grâce à #SuperJamBros un jeu vidéo imaginé par les jeunes avec Macron #JAM…GAME OVER. #MelanrusMelanchon https://t.co/pGYWazr6jW pic.twitter.com/tDhOnwJDUf
— François Saltiel (@fsaltiel) May 10, 2019
Pixélisée, Loiseau doit retrouver les 12 étoiles jaunes du drapeau européen qui ont été chapardées par les “populistes” – à savoir Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou encore Donald Trump, dont aucun n’est pourtant en position éligible. Quoi qu’il en soit ces derniers sont les “boss” de chaque niveau qu’il faut battre pour accéder au suivant.
Mélenchon en frelon allié des Russes
Au fur et à mesure, les joueurs seront spectateurs de scénarios surréalistes : “Melanrus” – le méchant à l’image du leader de la France Insoumise, est un gros frelon asiatique qui donne naissance à des petites larves que le personnage de Loiseau devra éviter. Martin Bohmert, le président des Jeunes avec Macron a tenté d’expliquer ce choix au Huffington Post : “Les insectes, c’est le game play initial. Ce sont des frelons asiatiques contre lesquels nous voulons lutter”.
Les jeunes avec Macron lancent un jeu vidéo, où tu incarnes Nathalie Loiseau qui saute sur des cloportes et esquive des guêpes pour collecter 12 étoiles. Moins fun à jouer que le Fiscal Kombat de 2017, où Mélenchon secouait ses adversaires politiques pour financer son programme. pic.twitter.com/wtRErrYSJf
— Jacques Pezet (@Jacques_Pezet) May 9, 2019
Entre 5 000 et 10 000 euros
Ce rétrogame revisité a été conçu par la société allemande, AdAsGame, spécialiste de la communication à travers les jeux vidéo. Si aucune information n’a été communiquée sur son coût, BFMTV l’estime entre 5 000 et 10 000 euros.
LREM n’est pas le premier à miser sur le jeu vidéo pour attirer les électeurs – à défaut de présenter son programme (dévoilé le 9 mai). Pour l’élection présidentielle de 2017, Jean-Luc Mélenchon avait, lui aussi, eu le droit à un jeu vidéo, “Fiscal Kombat”, où il devait dépouiller les riches et ses adversaires pour assurer les fonds pour son programme. Alexis Corbière n’a d’ailleurs pas tardé à réagir, sur Twitter, sur le jeu vidéo de ses adversaires politiques en le comparant à celui de la France Insoumise : “Recopiant ce que nous avions fait (en mieux), les macronistes nous représentent dans un jeu vidéo comme alliés de la Russie. Qui dira à ses tocards que leur gouvernement vend des armes à l’infâme monarchie saoudienne qui bombarde des civils au Yemen et condamne les homosexuels ?”
Recopiant ce que nous avions fait (en mieux), les macronistes nous représentent dans un jeu video comme alliés de la Russie. Qui dira à ses tocards que leur gouvernement vend des armes à l'infame monarchie saoudienne qui bombarde des civils au Yemen et condamne les homosexuels? pic.twitter.com/4zaGWalFpW
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) May 9, 2019
Des révélations de Mediapart sur sa présence sur une liste étudiante d’extrême droite a fait polémique, à sa bande dessinée qui banalise l’homophobie en passant par ses “maladresses” de langage (“romanichelle”, “blitzkrieg”, “débarquement allié”) et maintenant Super Jam Bros ; ce jeu vidéo nous persuade qu’on ne s’ennuie jamais avec la campagne de Nathalie Loiseau.
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