« Je suis ici parce que je voterai PD » a affirmé le réalisateur lors du dernier meeting de campagne du Parti Démocrate.
« Je suis ici parce que je voterai PD » a affirmé le réalisateur lors du dernier meeting de campagne du Parti Démocrate.
« Silenzio Elettorale ». En Italie, après une campagne cacophonique, le temps du « silence électoral » est venu. Les citoyens se rendront aux urnes dimanche et lundi afin de voter pour leurs députés et leurs sénateurs. Si l’issue du scrutin reste plus qu’incertaine, les derniers sondages publiés le 8 février dernier notaient une inquiétante remontée de Silvio Berlusconi, l’ancien Premier Ministre ramenant l’écart avec Pier Luigi Bersani du centre-gauche de 17 points le mois dernier à tout juste 4 points.
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Dans ce contexte, nul ne doute plus du caractère décisif de ces derniers jours. Berlusconi (démissionnaire fin 2011 à la suite de scandales erotico-financiers et d’une gestion économique et politique désastreuse) n’hésitant carrément pas à envoyer une lettre pseudo-officielle aux Italiens domiciliés dans les régions-clés promettant de supprimer et de rembourser la taxe sur l’habitation principale mise en place l’année dernière par Mario Monti. Une promesse irréaliste et malhonnête susceptible pourtant de séduire la population d’un pays où les mesures d’austérité ont permis de réduire le déficit public et de restaurer la confiance des marchés tout en tant participant à la précarisation générale de l’ensemble de la classe moyenne.
Face aux bouffonneries (sur les écrans de la péninsule, le patron de Mediaset a passé ces derniers temps à cabotiner à grands renforts de lazzi et autres allusions sexuelles) de Berlusconi, le soutien de Nanni Moretti au PD n’est donc pas de trop. Aux côtés de Bersani, le réalisateur du Caïman a affirmé ce soir lors du dernier meeting du parti à Rome : « J’espère que lundi nous fêterons la libération de 60 millions de personnes des intérêts d’un seul (…) Nous cherchons à redevenir un pays normal et, au premier plan, nous plaçons la légalité, l’éthique publique et le travail. »
Ainsi donc, encore en 2013, le spectre de Berlusconi hante toujours l’Italie. Si selon les experts, sa coalition a peu de chance d’obtenir la majorité à la chambre des députés, son score pourrait en revanche lui permettre de peser au Sénat. Et donc de parasiter, une nouvelle fois, la vie politique nationale.
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