En se déclarant hier candidat à l’élection présidentielle de 2017 – 15 mois avant – Jean-Luc Mélenchon a surpris son monde. Invité du journal de 20 h de TF1, le bateleur a expliqué qu’il s’agissait d’une “occasion formidable de dénouer les liens qui nous paralysent aujourd’hui.” Cette candidature spontané au slogan déjà trouvé de “La […]
En se déclarant hier candidat à l’élection présidentielle de 2017 – 15 mois avant – Jean-Luc Mélenchon a surpris son monde. Invité du journal de 20 h de TF1, le bateleur a expliqué qu’il s’agissait d’une « occasion formidable de dénouer les liens qui nous paralysent aujourd’hui. » Cette candidature spontané au slogan déjà trouvé de « La France insoumise et fière de l’être », grille au passage la politesse à une éventuelle primaire des gauches, dont l’idée flotte depuis plusieurs semaines. « Moi, je propose ma candidature. C’est le peuple qui va en disposer. Je ne demande la permission à personne. Je le fais hors cadre de partis, je suis ouvert à tout le monde, les organisations, les réseaux, mais les citoyens d’abord », a-t-il expliqué.
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Cette annonce a surpris beaucoup de personnalités politiques, à commencer par le propre camp de Jean-Luc Mélenchon. Membre du Front de Gauche, le Parti Communiste, par la voix de son porte-parole Olivier Dartignolles a évoqué sa surprise : « Cette annonce n’a été ni discutée ni décidée dans le cadre des rencontres du Front de gauche. Je ne m’explique pas pourquoi, dans une situation politique totalement inédite, Jean-Luc ne prend pas très au sérieux la nécessité d’une démarche collective ouverte. » Une rencontre entre les dirigeants du FdG et du PC doit avoir lieu le 16 février, l’occasion peut-être de solder certains comptes…
Une annonce bien préparée
En réalité, il n’y a pas vraiment de surprise dans cette déclaration d’intention de Jean-Luc Mélenchon. Il a toujours rejeté l’idée de la primaire à gauche qu’il juge « mortifère ». Il l’a répété sur le plateau de TF1 : « La seule primaire dont je suis sûr, c’est le premier tour de la présidentielle. » En juin, il expliquait dans Le Monde « travailler comme s'[il] allai[t] devoir être candidat ». Au FdG, le coordinateur national Eric Coquerel juge logique la décision de Mélenchon: « A l’heure actuelle, il n’y a pas d’autre candidat qui émerge. Je n’ai pas vu quelqu’un qui puisse prétendre porter une candidature plus fédératrice et plus forte. »
En lançant la présidentielle à 15 mois de son échéance, Jean-Luc Mélenchon espère pallier un déficit d’appareil face aux trois grands partis auxquels il devra maintenant faire face (PS, LR et le FN). Un site internet, jlm2017.fr a été lancé où le visiteur est invité à « appuyer » sa candidature, en laissant ses coordonnées, à commander un « kit militant » ou à faire un don.
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