Le service global MySpace Music devrait être lancé dans les tous prochains jours : les majors aux abois comptent sur lui pour se refaire une santé financière.
C’est sans doute l’une des quelques opérations de la dernière chance initiées par les majors dans leur âpre lutte pour la survie. Désirant capitaliser sur le boom relatif des plateformes de téléchargement payant, dont les revenus ne suffisent pour l’instant pas encore à compenser la vertigineuse chute des ventes physiques de disques, elles misent en effet très gros sur le lancement prochain du service ad hoc qu’offrira MySpace.
Elles misent si gros qu’elles se sont constituées, avec le site communautaire du très sympathique Rupert Murdoch, en véritable joint venture -bien que la nature des accords passés entre les différents acteurs reste pour le moment plutôt secrète. « MySpace Music est une joint venture entre nous et les labels, pas simplement une relation commerciale, ils seront donc totalement investis pour voir la plateforme réussir » a ainsi déclaré Jeff Berman, ponte de MySpace, à Portfolio.com.
Egalement destiné à affaiblir la position très dominante d’Apple et de son iTunes Store, MySpace Music devrait aller plus loin que l’actuelle forme du site communautaire, et propose aux labels « des revenus continus à 360 degrés. » Outre la possibilité d’écouter des albums entiers en streaming, il sera évidemment possible de télécharger des MP3, sans DRM, mais aussi de trouver des places de concerts, du merchandising, des sonneries de téléphone, etc.
MySpace Music, qui s’appuie sur le réseau dense de 120 millions d’utilisateurs réguliers de MySpace n’intéresse apparemment pas uniquement les majors : de gros sponsors, McDonalds, Sony Pictures, State Farm ou Toyota ont ainsi signé de gros accords publicitaires, pour des campagnes « profondément intégrées » au site et « allant bien au-delà de la simple bannière » explique-t-on, des dollars dans les poches et des étoiles dans les yeux, chez MySpace.