L’enquête sur les conditions de la mort de Rémi Fraisse vient de s’achever. Les deux juges d’instruction qui enquêtaient sur le dossier ont remis leurs conclusions au parquet le 11 janvier. Redoutant un non-lieu, la famille du militant écologiste tué en octobre 2014 sur le site du barrage de Sivens vient de déposer deux nouvelles […]
L’enquête sur les conditions de la mort de Rémi Fraisse vient de s’achever. Les deux juges d’instruction qui enquêtaient sur le dossier ont remis leurs conclusions au parquet le 11 janvier. Redoutant un non-lieu, la famille du militant écologiste tué en octobre 2014 sur le site du barrage de Sivens vient de déposer deux nouvelles plaintes, dans l’espoir de relancer l’enquête.
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« Un non-lieu ? C’est le risque, un risque important »
« Un non-lieu ? C’est le risque, un risque important », a déclaré le père de Rémi Fraisse à l’AFP. Comme le rappelle Médiapart, dans le dossier, aucune personne n’est poursuivie. Le gendarme qui a tiré la grenade est placé sous le statut de témoin assisté depuis mars dernier, ainsi que deux autres capitaines du même escadron. Il a été entendu dans le cadre de l’affaire, mais n’a donc pas été mis en examen.
Auprès de Franceinfo, Arié Alimi, avocat de la famille, dénonce « une forme de consanguinité entre la justice et l’autorité policière ». Dans l’espoir de relancer l’enquête, le père du jeune militant a déposé deux plaintes. L’une d’entre elles, déposée à Toulouse pour homicide involontaire, vise le préfet du Tarn en fonction à l’époque des faits, Thierry Gentilhomme, ainsi que son directeur de cabinet et le gendarme chargé de l’enquête sur les conditions de la mort de Rémi Fraisse.
Des contradictions dans les auditions
La famille vient en effet de mettre la main sur un enregistrement audio d’une conversation entre plusieurs élus dont la députée écologiste Cécile Duflot survenue cinq jours avant les faits, auquel Le Monde a eu accès. « Monsieur le Préfet (…) il faut que ça s’arrête (…) même au pire moment, à Notre-Dame-des-Landes, ça n’est jamais arrivé », martèle Cécile Duflot en référence à une militante blessée à la main à cause d’une grenade de désencerclement.
La deuxième plainte concerne trois gendarmes dont l’auteur du tir de grenade soupçonné d’avoir causé la mort de Rémi Fraisse, elle a été déposée à Paris pour faux témoignages,« du fait de contradictions apparues dans leurs différentes auditions », indique Le Monde. Le parquet dispose désormais de trois mois pour formuler ses réquisitions.
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