Alors que Morrissey 25 : Live, un documentaire célébrant les 25 ans de carrière solo de Morrissey, vient de sortir, l’épiphanie nous a touchés de plein fouet. Et si l’ancien chanteur des Smiths était le hipster originel ? Plusieurs éléments propres à son look et à sa personnalité controversée viennent corroborer notre pensée. Explication points par points. […]
Alors que Morrissey 25 : Live, un documentaire célébrant les 25 ans de carrière solo de Morrissey, vient de sortir, l’épiphanie nous a touchés de plein fouet. Et si l’ancien chanteur des Smiths était le hipster originel ? Plusieurs éléments propres à son look et à sa personnalité controversée viennent corroborer notre pensée. Explication points par points.
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Morrissey se distingue par : son mépris de la race humaine
A l’instar de tout bon hipster qui se respecte, Morrissey méprise avec virulence ses congénères, si idiots et si vulgaires. Il se place ainsi insidieusement au dessus du commun des mortels – qui n’ont bien évidemment rien compris à la vie – une attitude qu’il est de bon ton d’adopter de Portland à Williamsburg en passant par Shoreditch.
C’est vrai que l’ancien chanteur des Smiths ne se caractérise pas vraiment pour son affection ou son indulgence avec le genre humain. Souvenez-vous : « The world is full of crashing bores », « People are the same everywhere », « Tried living in the real world instead of a shell, but I was bored before I even began » qu’il disait…
Morrissey se distingue par : ses lunettes de nerd sentimental et sa coupe de cheveux d’obédience nazie chic
Avant même que Williamsburg ne donne la trique à tous les wannabe coolos du globe (et avant même que ce quartier de Brooklyn n’ait droit de citer dans des happenings arty et autres diners en ville) le Moz arborait déjà fièrement ses lunettes triple foyer. Celles- ci faisaient à la fois office d’armure contre ce monde si cruel et injuste mais lui permettaient par ailleurs d’être paré pour toiser l’univers et les cafards serviles qui le peuplent. Par ailleurs, sa fameuse coupe en brosse annonçait déjà il y a plus de trente ans les prémices d’une tendance stylistique très prisée par tous les hipsters de l’univers intersidéral : une coupe de cheveux à mi chemin entre la brosse militaire dégagée sur les côtés et une certaine élégance dandyesque.
Cette réminiscence capillaire du IIIe Reich fut d’ailleurs judicieusement moquée par les internets par le biais d’un meme à la fois drôle et borderline « Hipster Hitler ». Aujourd’hui, vous l’aurez remarqué, il est bien évidemment inconcevable de se balader près du canal St Martin à Paris, dans l’est Londonien (Dalston, Hoxton and co) ou dans le Mitte de Berlin sans avoir affaire à une farandole de coupes similaires à celle du poète maudit.
Morrissey se distingue par : son végétarisme aigu
Le « manger bio » et le végétarisme sont désormais deux habitudes inéluctables à la vie d’un bobo hipster de bon aloi. Et si cette pratique se démocratise un peu plus chaque année en Europe (bien que la consommation intense de viande ait toujours la peau dure dans nos contrées), Morrissey était déjà dès le début des années 80 un fervent défenseur des droits des animaux. L’album Meat is Murder en est un exemple flagrant.
Morrissey est par ailleurs un grand ami des chats. L’enfant terrible de Manchester était-il aussi, sans le savoir, le précurseur du phénomène Lolcats ?
Sarah Dahan
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