Morano réitère ses propos sur la France pays de « race blanche » et évoque « un problème avec l’islam »

Il y a deux ans et demi, invitée sur le plateau d‘On n’est pas couché, Nadine Morano affirmait bille en tête et à plusieurs reprises que « la France était un pays de race blanche » comme au bon vieux temps du théoricien racialiste Joseph Arthur de Gobineau. En se réfugiant derrière cette phrase que l’on a attribuée à de Gaulle après sa mort (et sans jamais pouvoir la vérifier), l’ancienne ministre de Sarkozy a prouvé qu’une partie de la droite française n’a rien à envier au Front national.

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« Non »

Invitée le 12 février 2018 dans la matinale d’Europe 1, elle a réitéré ses propos face à Patrick Cohen. L’intervieweur évoquait le droit à l’erreur de Mennel Ibtissem, la candidate de The Voice accusée de faire l’apologie du terrorisme. « Vous n’avez jamais dérapé ? Vous n’avez jamais tenu des propos dont vous n’étiez pas très fier ? », interroge Cohen. « Non », répond Nadine Morano à plusieurs reprises jusqu’à ce que le journaliste lui rappelle l’épisode survenu il y a presque trois ans, après lequel elle avait présenté ses excuses auprès des Français.

Nadine Morano ne croit pas aux regrets de #Mennel. Interrogée sur ses propos sur la "race blanche", elle sort de son sac un livre de De Gaulle.

Patrick Cohen lui rappelle que De Gaulle est né au 19e siècle et que les races n'ont ni fondement scientifique ni politique.#E1Matin pic.twitter.com/XBub0LOG8D

— Europe 1 (@Europe1) February 12, 2018

A croire qu’elle n’attendait que ça. A l’image, la député européenne sort alors un livre du général de Gaulle Mémoires d’espoir, le renouveau pour justifier l’usage de cette expression. « Vous considérez qu’on peut mettre au même niveau quelqu’un qui tient des propos complotistes dans notre pays. Vous mettez au même niveau le général de Gaulle qui a écrit cette expression que j’ai dite dans son livre… », ose-t-elle dans une comparaison hasardeuse.

Nadine Morano assume l’expression

A la question de Patrick Cohen de savoir si elle maintenait donc ses propos et qu’elle les assumait, Nadine Morano répond : « Bien évidemment. » Elle précise qu’elle ne s’est excusée qu’après des personnes blessées par « l’instrumentalisation de ses propos. »

Lors de la même interview, la nouvelle conseillère politique de Laurent Wauquiez a évoque l’islam dans des termes particulièrement virulents : « Oui, nous avons un problème avec cette religion. L’islam aujourd’hui est dévoyé par ceux qui veulent le radicaliser, par les islamistes. Il faut mettre à terre cet islam radical, politique, que nous subissons en France, cette islamisation conquérante de ceux qui veulent ramener chez nous un mode de vie moyenâgeux et dont nous ne voulons pas. »