Faits à la main et sur-mesure, les bombers de la marque Merci Bonsoir brillent par la richesse des tissus utilisés, des étoffes dénichées au Marché Saint Pierre dans le XVIIIe arrondissement. Depuis son atelier de Montreuil, la créatrice Laura Desmasures transforme le classique blouson d’aviateur en objet arty.
Ancienne élève des Beaux-Arts, désormais professeure en primaire et maternelle, Laura Desmasures est la fondatrice de la marque de mode Merci Bonsoir. Pétillante et passionnée, encore un peu incrédule de l’engouement que suscitent ses bombers chatoyants, elle nous parle de son label qui propose une gamme mono-produit faite main, à Montreuil, où se situe sa maison-atelier.
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L’ADN de la marque ? Des vestes qui sortaient de l’ordinaire, pas tant par la forme que par les tissus : motifs asiatiques, satin à éclairs, simili doré ou encore le visage d’Eminem imprimé sur fond noir, il n’y a pas d’étoffe trop audacieuse pour l’aiguille de Laura. Après une première vente en boutique pop-up au centre de Paris, la marque compte déjà une jolie base de fans à seulement quelques mois – “assez fous !” – d’existence.
Youtube et machine à coudre pour enfant
Tout commence en avril 2017. Complètement autodidacte, Laura apprend la couture avec des livres, Youtube et… une machine à coudre pour enfants. “J’ai voulu acheter une machine et j’en ai trouvé une petite et pas très chère, raconte t-elle. Mon copain m’a dit : “Mais elle est vraiment petite, non ?” et je lui ai répondu que ça allait… Puis je me suis rendu compte que c’était une machine pour enfants ! Ce qui ne l’empêchait pas de fonctionner très bien. » La jeune créatrice investit tout de même dans une « vraie » machine à coudre en juillet.
Elle commence par créer quelques vestes pour elle, des bombers aux motifs éclatants, puis pour ses amis. Alors que la demande croît et que les « amis des amis des amis » s’ajoutent à la liste des clients, Merci Bonsoir voit le jour. Dans l’esprit « fait maison » qui caractérise le label, c’est la petite sœur de la créatrice qui trouve le nom de la marque : “Quand je cherchais un nom, ma petite sœur me trouvait des jeux de mots pas vraiment percutants, se rappelle Laura en riant. Puis elle m’a sorti : “merci, bonsoir !”. En y pensant, j’ai trouvé ça très cool et je l’ai gardé.”
Des bombers faits main, sur-mesure
Chez Merci Bonsoir, tout est sur-mesure. Laura trouve ses tissus au Marché Saint Pierre, dans le 18ème arrondissement, ou les achète en ligne. Pittoresques, romantiques, bariolées, délicates… Les étoffes s’accumulent et ne se ressemblent pas. De la soie asiatique brodée au coton léger en passant par l’imprimé pop, on a l’embarras du choix : “Dans les magasins de vêtements, c’est rare de trouver des imprimés assez originaux. Aux Halles Saint Pierre, on trouve des choses très belles. Je choisis beaucoup de tissus d’ameublement : ils sont costauds, résistants et passent très bien pour les vêtements.”
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Parce que ses approvisionnements en tissus se font au gré des arrivages et de ses coups de coeur, c’est par commandes que fonctionnent la plupart de ses ventes, en plus d’un site internet déjà bien fourni. L’autodidacte de la couture nous explique qu’on lui a reproché de ne faire que des tailles très standards pour les bombers disponibles le site. En réalité, la plupart des réalisations Merci Bonsoir sont des commandes faites sur-mesure pour la cliente ou le client : ainsi tous les formats trouvent leur compte. Comptez entre 60 et 70€ en moyenne pour votre bomber fait main.
De beaux jours pour Merci Bonsoir
Le modèle unique, le bomber, va vite être complété dans la gamme par des vestes tailleurs, toujours avec une coupe classique twistée par des tissus inattendus. “Le bomber est le modèle que j’ai préféré, c’est pour cela que je l’ai développé à fond, avoue Laura. En ce moment, je suis en train de réfléchir à comment coudre des vestes de tailleur. Comme le reste, j’ai vraiment appris seule : j’avais une veste que j’ai découpée pour vraiment comprendre comme elle était faite, et ensuite je m’y suis mise !”
Les bonnes nouvelles se multiplient pour la jeune designer, avec des projets que l’on taira mais qui s’annoncent prometteurs. L’essentiel pour Laura est de trouver un point de vente et d’exposition de son travail : “Ce que j’aimerais développer, ce sont des partenariats en pop-up ou boutique. A Montreuil, la boutique des Tatas Flingueuses est super et ne présente que des jeunes créateurs, j’adorerais bosser avec eux.” Très active sur son compte Instagram, elle présente régulièrement de nouveaux modèles qui trouvent preneurs chez les hommes et les femmes « de 18 à 60 ans » une clientèle large pour laquelle la créatrice coud avec acharnement toujours plus de pièces. Ultra désirable, accessible et en plein essor, on attend avec impatience de voir tout ce que Laura Desmasures va dévoiler dans le futur. Sur ce : merci, bonsoir.
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