Et si Jean-Marie Le Pen était le meilleur rempart au Front national ?
Il est des gens qu’on juge trop vite. A qui on ne pardonne pas certaines erreurs. Des gens qu’on renvoie trop facilement à leur passé.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Non, mon idole cette semaine n’est pas Mennel de The Voice. Mon idole, c’est Jean-Marie Le Pen.
J’admets bien volontiers que toute son existence n’est pas recommandable. Il y a eu une période noire… disons plutôt qu’il a laissé une trace brune (le noir étant une couleur à laquelle il n’aimerait probablement pas être assimilé). Mais si, pour certains, la vieillesse est un naufrage, pour Jean-Ma, la vieillesse est un sevrage.
De discours faciles à proférer en discours simples à entendre
En l’espace d’un lustre, cet homme est devenu le plus efficace activiste anti-FN. Et ça, ce n’est pas un détail de sa carrière politique. Tel Andreï Sakharov, l’inventeur de la bombe H, devenu prix Nobel de la paix en tant que militant antiarmement nucléaire, monsieur Le Pen s’érige comme seul rempart à un parti que tant de ses contemporains ont combattu en vain.
Car personne n’avait pensé que pour s’opposer à Marine Le Pen, le terrain des idées était un bourbier assuré, il faut l’emmener sur le terrain du grand-guignol. Et là, mon idole excelle. C’est d’ailleurs cette gouaille théâtrale, à mi-chemin entre Jean Gabin bourré et Alain Finkielkraut sobre, qui lui valut d’être le roi des audiences de la période 7 sur 7.
Et en télévision, qu’importe le flacon des idées : tant qu’on a l’ivresse de l’Audimat, on vous réinvite. De plateau en plateau, de discours faciles à proférer en discours simples à entendre, le Dr Frankenstein du PAF crée et développe le Front National.
Aujourd’hui, c’est avec le même panache qu’il œuvre à le discréditer. On le destitue de son poste de président d’honneur, la justice le lui rend. On l’annonce persona non grata au prochain congrès du parti, il assure qu’il viendra, par la force. On l’attend à un procès pour homophobie, on le retrouve entre Dalida et Cher, chez Michou. Du génie.
Mon idole, c’est la maladie qui devient le meilleur antidote !
{"type":"Banniere-Basse"}