Celui qui aura eu un rôle crucial dans la fin des confrontations est-ouest vient de décéder à Moscou.
À 91 ans, le dernier dirigeant de l’URSS est mort à la suite d’“une longue maladie grave”, à l’Hôpital clinique central, à Moscou, ce mardi 30 août. Son décès intervient en pleine offensive de Poutine en Ukraine.
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Né dans le sud-ouest de la Russie en 1931, fils de parents kolkhozien·nes rallié·es au communisme, ancien Secrétaire général du Comité central du Parti communiste de l’URSS (Union des républiques socialistes soviétiques) à partir de 1985, Gorbatchev a notamment introduit les réformes de la perestroïka – littéralement la reconstruction, qui ont accéléré l’effondrement du bloc soviétique en 1991. À la suite de cela, la Russie a découvert une liberté nouvelle, mais aussi un profond chaos économique et des révoltes nationalistes.
En retrait de la vie politique depuis les années 1990
Entre 1990 et 1991, Gorbatchev a été président de l’URSS, avant de devoir démissionner le 25 décembre 1991, entraînant la fin de l’URSS. Il aura passé les 20 dernières années de sa vie en retrait de la vie politique, faisant cependant entendre ici et là ses inquiétudes vis-à-vis des nouvelles tensions avec les États-Unis, et appelant régulièrement le Kremlin et la Maison Blanche à se mettre d’accord pour assurer la sécurité mondiale.
Très respecté en Occident, reconnu comme “un homme de paix” qui aura mis fin à la Guerre froide – et aura reçu en conséquence le prix Nobel de la paix en 1990 –, Gorbatchev est, en revanche, considéré en Russie comme “l’homme qui avait fait trop de concessions à l’Occident” et à qui l’on impute “d’avoir fait sauter l’Union soviétique, pour laquelle une partie des Russes a gardé quand même une sorte de nostalgie”, explique un ancien ambassadeur de France en Russie. Un géant de la politique, réformateur controversé, qui aura donc profondément marqué l’Histoire.
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