Illma Gore, artiste et féministe américaine, a reçu des menaces de mort et a été censurée par Facebook et de nombreux réseaux sociaux pour avoir publié un tableau représentant Donald Trump doté d’un micro-pénis. L’œuvre est aujourd’hui mise en vente dans une galerie de Londres pour un million de livres. Nouveau rebondissement dans l’histoire du […]
Illma Gore, artiste et féministe américaine, a reçu des menaces de mort et a été censurée par Facebook et de nombreux réseaux sociaux pour avoir publié un tableau représentant Donald Trump doté d’un micro-pénis. L’œuvre est aujourd’hui mise en vente dans une galerie de Londres pour un million de livres.
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Nouveau rebondissement dans l’histoire du tableau de l’artiste américaine Illma Gore représentant Donald Trump doté d’un minuscule pénis. Censurée depuis plusieurs mois par les réseaux sociaux et les sites de vente en ligne (Facebook et Ebay en tête), l’œuvre Make America Great Again – en référence au slogan de campagne du milliardaire Trump – a été interdite d’exposition aux États-Unis et a valu à l’artiste des centaines de menaces de mort de la part des sympathisants du politicien. Finalement c’est à la Maddox Gallery, une galerie d’art contemporain de Londres, que le tableau est exposé à partir de ce lundi. Son prix de vente : 1 million de livres.
L’origine de l’œuvre ? Une intervention publique de Trump. Lors d’un débat face à Marc Rubio le 29 février dernier, le candidat à la présidence des États Unis (mais également businessman misogyne, raciste et complotiste) a eu l’audace et la lourdeur de se vanter publiquement de la taille de son appendice.
Cette vantardise a visiblement inspiré Illma Gore, jeune artiste Gender Fluid Futurist basée à Los Angeles. Elle réalise alors un portrait du milliardaire, nu comme un ver et affublé d’un micro-pénis. En quelques heures à peine, l’œuvre devient virale sur internet et est dans la foulée censurée par les réseaux sociaux.
Parmi eux, le géant américain Facebook qui a couvert le “baby dick” de Trump d’une (petite) bannière noire et suspendu à plusieurs reprises le compte de l’artiste.
Illma contacte alors Mark Zuckerberg sur Twitter : «C’était surtout un peu une manière de me moquer des tweets de Kanye West qui a lui aussi écrit à Mark. Car au fond je ne suis qu’un petit point sur le radar et c’est là le problème. Du coup, j’ai été censurée de la plupart des réseaux sociaux sans aucune explication ».
En effet, l’œuvre, également mise aux enchères sur Ebay, est systématiquement supprimée par le site. Une enchère avait pourtant dépassé le million de dollars le 10 mars dernier et Illma souhaitait reverser cette somme à une association venant en aide aux adolescents sans abris. Pour autant, l’art semble rester sa meilleure arme face à la censure : « En ce moment, je me sens censurée et on me confine, c’est certain. Mais lorsque tu es artiste, ce qu’il y a de mieux c’est que la seule chose que tu as à faire est de planter une graine, une idée, et de la laisser se développer d’elle même.»
Féministe engagée, en évoquant les propos misogynes du politicien elle déclare : « Avec ou sans Donald Trump, l’idée de ce qu’une femme ‘est’ ou ‘devrait être’ doit continuer à être une bataille, il reste encore une montagne à gravir et ça sera difficile, quoi qu’il arrive. ».
Trump ou Clinton à la tête des États Unis, Illma reste attachée à ce pays et à son travail d’artiste : « Je resterai ici quoi qu’il arrive, je vais garder la tête haute et me battre pour ce en quoi je crois ». Même si aujourd’hui ce tableau est estimé à 1 million de livres, dans son combat pour liberté artistique et la liberté d’expression elle a malgré tout décidé de mettre son œuvre en libre téléchargement sur son site internet. Allez donc y faire un (petit) tour.
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