L’histoire n’en finit plus. Deux jours après avoir renoncé à intégrer le Conseil constitutionnel, Michel Mercier, ancien ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy, a été entendu en audition libre mercredi par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCLIFF). Le sénateur MoDem est soupçonné d’avoir accordé un emploi […]
L’histoire n’en finit plus. Deux jours après avoir renoncé à intégrer le Conseil constitutionnel, Michel Mercier, ancien ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy, a été entendu en audition libre mercredi par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCLIFF). Le sénateur MoDem est soupçonné d’avoir accordé un emploi fictif d’assistante parlementaire à l’une de ses filles, Delphine Mercier, entre 2012 et 2014.
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Selon Le Canard enchaîné, cette dernière résidait à l’époque à Londres, alors que son lieu de travail était Paris, rendant dès lors toute lourde tâche administrative complexe voire impossible. D’autant plus qu’elle était également employée comme responsable des collections d’ethnographie de l’University College London, à en croire son CV en ligne. Problème : son contrat en France précise qu’elle n’exerçait pas d’autres activités… Toujours selon le journal, l’autre fille de l’ex-garde des Sceaux, Véronique Mercier a également été embauchée de 2003 à 2012, comme assistante au Sénat et dans les différents ministères que son père a occupés.
Une affaire de famille
Mais l’affaire gagne encore de l’ampleur. Selon Le Parisien, les enquêteurs s’intéressent désormais à l’épouse de Michel Mercier. Le parlementaire a-t-il recruté son épouse Joëlle comme collaboratrice entre 1995 et 2009 ? Si oui, dans quelles conditions ? Lors de son audition par l’OCLCLIFF, l’ancien ministre « aurait insisté sur l’effectivité du travail de ses proches, son épouse étant chargée selon lui de faire le lien avec sa terre d’élection dans le Rhône » précise le quotidien.
A noter que dans son édition du 9 août, Le Canard enchainé ciblait aussi Bruno Mercier, le fils du sénateur. Moniteur de ski, il serait rentré en 2007 au Conseil départemental du Rhône (dont son père assurait alors la présidence) comme « superviseur à la maison départementale des personnes handicapées » avant de devenir « responsables sport de nature et randonnées » du conseil. Michel Mercier était-il à la tête d’une sorte de « PME familiale » ? Ironie du sort, le jour même de son interrogatoire, l’Assemblée nationale adoptait la loi de moralisation de la vie publique qui interdit justement… les emplois familiaux.
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