Le meurtre vendredi d’une octogénaire de confession juive rescapée de la rafle du Vél d’Hiv’, Mireille Knoll, a soulevé une vague d’indignation. Deux suspects ont été mis en examen ce 26 mars popur “homicide volontaire” à caractère antisémite.
La révélation du meurtre de Mireille Knoll, 85 ans, poignardée et brûlée vendredi dans l’incendie de son appartement dans le XIe arrondissement de Paris, a soulevé une vague d’indignation. Ce lundi, une information judiciaire a été ouverte pour “assassinat à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur personne vulnérable”. Mireille Knoll était en effet une rescapée de la rafle du Vel d’hiv en 1942, et avait épousé un rescapé de la Shoah.
“On peut penser que ses assassins ont mis le feu pour effacer toutes les traces”
Selon une source judiciaire citée par Le Monde, deux hommes ont été mis en examen ce 26 mars pour “homicide volontaire” à caractère antisémite, et pour “vol aggravé par trois circonstances et dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux”. Ils ont été placés en détention provisoire. Les policiers chargés de l’enquête se sont en effet vite orientés vers la piste criminelle : “On peut penser que ses assassins ont mis le feu pour effacer toutes les traces”, explique une source policière au Parisien.
Alors que la piste criminelle se confirme et que le parquet de Paris retient le caractère antisémite du meurtre, je renouvelle mon soutien aux proches de Mireille Knoll ainsi qu'à la communauté juive. Toute la lumière doit être faite sur ce crime odieux. https://t.co/yRTn3zvgHb pic.twitter.com/dWmzJoFCeP
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) March 26, 2018
L’un des suspects connaissait la victime
D’après le quotidien régional, un des suspects serait le voisin de la victime, âgé de 29 ans, vu chez elle quelques heures avant le meurtre. Il sortait de prison après été condamné pour agression sexuelle sur une fillette de 12 ans, qui était la fille de la garde-malade de Mme Knoll, qui souffrait de la maladie de Parkinson. L’autre personne suspectée de complicité est un SDF de 22 ans.
De nombreuses personnalités ont réagi tristement et avec indignation à la nouvelle du meurtre. Le président du Consistoire israélite, Joël Mergui, appelle à “ne pas laisser se reproduire le silence qui avait suivi l’assassinat de Sarah Halimi, il y a un an, dans le même arrondissement”.