“Merci, madame la ministre, de montrer qu’on peut gagner sa vie dans le privé avant de devenir ministre”, a proclamé le député du Modem Patrick Mignola ce 1er août à l’Assemblée. Monté au créneau pour défendre Muriel Pénicaud face à des “attaques personnelles“, le député a livré un plaidoyer des plus sérieux, remerciant la ministre […]
« Merci, madame la ministre, de montrer qu’on peut gagner sa vie dans le privé avant de devenir ministre », a proclamé le député du Modem Patrick Mignola ce 1er août à l’Assemblée. Monté au créneau pour défendre Muriel Pénicaud face à des « attaques personnelles« , le député a livré un plaidoyer des plus sérieux, remerciant la ministre du Travail et louant son exemplarité en matière d’enrichissement personnel.
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1.13 millions d’euros gagnés en stock-options
Par son discours, Patrick Mignola fait allusion au temps où Muriel Pénicaud était Directrice Générale des Ressources Humaines chez le groupe Danone. Le 27 juillet dernier, l’Humanité a révélé comment la ministre du Travail s’est enrichie en avril 2013 grâce à la vente de stock-options… Alors que la suppression de 900 emplois, dont 230 en France, venait d’être annoncée.
Comme après chaque annonce de plan social et de suppression de postes, le cours des actions chez Danone flambe. Mme Pénicaud en profite alors pour revendre ses titres et bénéficier d’une plus-value immédiate de 1 129 034 euros.
La très sociale @murielpenicaud a réalisé une plus value personnelle de 1266€ par salarié licencié chez Danone. https://t.co/wAp3EC8ZIv
— Benoît Hamon (@benoithamon) July 27, 2017
Une affaire juteuse que plusieurs parlementaires ont rapidement dénoncée. La sénatrice communiste Eliane Assassi a évoqué un cas « extrêmement grave du point de vue éthique et peut-être du point de vue juridique », avant d’ajouter « de là à parler de délit d’initié, il n’y a qu’un pas« .
« Merci madame la ministre »
Un avis visiblement non partagé par Patrick Mignola. Sous les regards ahuris des députés LFI, il s’est adressé à l’Assemblée nationale pour prendre la défense de Muriel Pénicaud. « Que lui reproche-t-on ?, s’est-il étonné, on lui reproche d’avoir gagné de l’argent. »
« Eh bien, moi je dis à cette tribune, à l’Assemblée nationale, qu’il est normal que de brillants salariés gagnent de l’argent, que ce soit en salaire, en primes, en participation, en intéressement et même en stock-options. Merci, madame la ministre, de montrer que l’on peut gagner sa vie dans le privé avant de devenir ministre. »
.@PatrickMignola monte au créneau pour défendre @murielpenicaud : "Que lui reproche-t-on ? D'avoir gagné de l'argent !" #Danone #directAN pic.twitter.com/dj0vn5NCFD
— LCP (@LCP) August 1, 2017
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