Dans le JDD, Benoît Hamon tire à boulets rouges sur Emmanuel Macron et sa politique migratoire.
Benoît Hamon a voulu marquer le coup. Le candidat socialiste à la dernière présidentielle, aujourd’hui à la tête du mouvement Génération.s a publié, le 24 décembre dans le JDD, une tribune pour dénoncer la politique migratoire du président de la République. On pourrait même parler de réquisitoire tant la charge des signataires – une vingtaine de membres, tous du mouvement de M. Hamon – est violente pour Emmanuel Macron.
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« En matière migratoire, même Nicolas Sarkozy n’avait pas osé »
« Sous l’apparat d’une politique humaniste, écrivent-ils, le gouvernement Macron-Philippe est en train d’adopter la politique migratoire la plus répressive que notre pays a connue depuis des décennies. […] C’est cela la véritable signification du ‘et en même temps’ : on envoie les caméras filmer l’accueil de réfugiés venus légalement de Centrafrique, ‘et en même temps’ on en renvoie d’autres par centaines. On fait une jolie opération médiatique autour d’une cérémonie de naturalisation, ‘et en même temps’ on va chasser les sans-papiers des centres d’hébergement. En matière migratoire, même Nicolas Sarkozy n’avait pas osé. »
"Indigne", "infâme", "répressive" : Benoît Hamon fustige la politique migratoire du gouvernementhttps://t.co/ppmAM7ewM6 pic.twitter.com/5rNFT6Zrf5
— franceinfo (@franceinfo) December 24, 2017
Présenté par le gouvernement comme un moyen de connaître les publics hébergés et de les orienter en fonction de leur situation (réfugiés, déboutés…), ce recensement a été vivement dénoncé par les associations qui y voient un « tri », au mépris de leur mission d’accueil inconditionnel.
Le reste de la tribune est du même acabit : « Cette politique bafoue les droits fondamentaux. » Ils et elles demandent « une politique migratoire respectueuse des droits humains, qui nécessite davantage de moyens de l’État pour accueillir, héberger et accompagner celles et ceux qui fuient la misère, la guerre et les conséquences du réchauffement climatique. Nous demandons que davantage de personnes voient leur situation régularisée, dans la mesure où elles contribuent au quotidien à la richesse de notre pays et que, dans les faits, elles ne peuvent être expulsées : leur vie est aujourd’hui en France. »
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