Dix jours après la diffusion d’une vidéo sur Internet où il s’en prend à un étudiant en journalisme de Sciences Po, Jean-Luc Mélenchon était invité au Centre de formation des journalistes (CFJ). L’occasion de réclamer une « révolution citoyenne des médias » et de fustiger « la cléricature médiatique ».
Dix jours après la diffusion d’une vidéo sur Internet où il s’en prend à un étudiant en journalisme de Sciences Po, Jean-Luc Mélenchon était invité au Centre de formation des journalistes (CFJ). L’occasion de réclamer une « révolution citoyenne des médias » et de fustiger « la cléricature médiatique ». Jean-Luc Mélenchon veut faire la révolution… des médias, « un métier pourri » analysait-il dans cet entretien filmé.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Invité par le directeur de l’école de la rue du Louvres, c’est devant tout un parterre de « petites cervelles » que le député européen du Front de gauche est venu confier vendredi sa vision –souvent confuse- du « combat » à mener. Tantôt guerrier.
Tantôt mystique. Lorsqu’il s’en prend au « règne de l’argent ». Et qu’il pointe la précarisation de la profession : « Vous êtes pris à la gorge socialement». Ce qui «interdit l’indépendance d’esprit», explique-t-il, à grand renfort d’anecdotes comme celle de cette journaliste télé venue l’interviewer un dimanche et qui en était “ à son troisième sujet de la journée ! ”. « C’est du bla bla, l’histoire de la vocation. A un moment il faut manger », s’énerve le président du Parti de gauche. Avant de reprendre, presque véhément…
« Ni excuses, ni regrets » Il y a dix jours devant Félix Briand, l’étudiant de Sciences Po, il méprisait « cette sale corporation de voyeurs. » Cette fois, c’est contre la « caste de vaches sacrées intouchables avec qui il est impossible de dialoguer» qu’il s’emporte. En octobre dernier déjà, lors des Assises du journalisme à Strasbourg, il avait lancé à l’adresse des journalistes : “Je vous hais ! » A Paris, il choisit d’évoquer le côté « sensationnel » des médias.
L’ex-sénateur a quand même fait quelque propositions, se prononçant pour un « Conseil national des médias » réunissant professionnels, syndicalistes, citoyens et élus avec un « pouvoir de sanction ». Puis il est revenu sur la fameuse vidéo, menaçant.
« Ni excuses, ni regrets » donc. Tout juste, du bout des lèvres, concèdera-t-il avoir fait « une connerie » en parlant de la prostitution. « C’est un vrai problème », il l’admet.
A un étudiant qui le qualifie de « véritable show-man », il rétorque, « je ne suis pas sur une scène et je ne suis pas au spectacle. » Mélenchon fait le show et la leçon, mais il a bien compris la sienne. « Terminé, plus de blagues, plus de vannes. La langue sans fioriture, lisse. D’ailleurs, maintenant c’est comme ça que je réponds. » Rire incrédule de la salle.
{"type":"Banniere-Basse"}