Alors que Radio France vient d’entamer son septième jour de grève, le Canard Enchainé épingle une nouvelle fois le PDG du groupe. L’expert en communication de Mathieu Gallet coûterait aussi cher que son bureau.
Mathieu Gallet a présenté ses excuses devant 600 grévistes face à la controverse autour du prix de son nouveau bureau, révélé par Le Canard Enchaîné. Mais le journal vient d’en remettre une couche mercredi.
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Premier grief : un beau contrat avec un consultant en communication pour gérer son image, Denis Pingaud. Celui-là même qui aide Mathieu Gallet à contre-attaquer depuis une semaine. Le prix de Denis Pingaud ? 90 000 euros par an. Le patron de Radio France le connaît déjà depuis plusieurs années ; lors de ses années à la tête de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), le communicant travaillait déjà à son service. “Entre 2011 et 2014, rapporte le Canard enchaîné, il était rémunéré pour ses conseils 60 000 euros par an, pris sur le budget de la présidence de l’INA.”
Autre révélation du Canard enchaîné : le prix des boiseries (70 000 euros) aurait été deux fois moins élevé lorsque Marie Bernard, l’architecte de Radio France, a fait faire les premiers devis en octobre 2013. La société chargée de choisir l’ébéniste a largement revu ses prix à la hausse, et un menuisier a été payé 20 000 euros, sur la facture signée huit jours après l’arrivée de Mathieu Gallet à la tête de la Maison ronde.
Le président de Radio France n’en serait pas à ses premiers faits d’arme : en occupant les postes successifs de directeur adjoint au cabinet du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, et celui de PDG de l’INA, Mathieu Gallet aurait, toujours selon le Canard enchaîné, exigé que chacun de ses bureaux soit réaménagé, déplacé, agrandi, ou redécoré. Le coût des différents travaux n’est pas révélé, mais un ancien haut cadre de l’Institut témoigne: le patron « aimait le neuf et les moquettes claires ».
Par ailleurs en comité central d’entreprise, un plan de départ de 300 personnes a été évoqué par la direction, comme l’annonce la CGT.
#ccerf Pour la 1ère fois la direction annonce officiellement qu’elle travaille sur un plan de départs volontaires (300 salariés). C’est NON!
— CGT_RadioFrance (@CGT_RadioFrance) March 24, 2015
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