On lui attribue notamment la création de la minijupe. Le travail de Mary Quant, designer britannique, va faire l’objet de la prochaine exposition du musée Victoria and Albert à Londres en avril 2019.
Deux créateurs sont évoqués lorsqu’on se penche sur l’histoire de la minijupe : on attribue son invention officielle tantôt au français André Courrèges, tantôt à la britannique Mary Quant. Cette dernière est clairement responsable de la popularisation de ce modèle de jupe courte particulièrement en vogue dans les années 60, qu’elle baptise « mini » en hommage à la Mini Cooper, sa voiture de prédilection.
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La créatrice phare du Swinging London va faire l’objet d’une gigantesque exposition au musée Victoria and Albert de Londres. Se focalisant sur les années 1955 à 1975, cette rétrospective – la toute première en Europe – reviendra sur les temps forts de la carrière de cette designer de renom, une des pionnières du high street, le prêt-à-porter accessible. Sa devise : « le vrai but de la mode est de créer des vêtements à la mode accessibles à tous ». Dans ses boutiques Bazaar dans l’Ouest de Londres – dans les années 60, c’était le repaire officiel des mods, rien à voir avec le South Kensington huppé que l’on connaît maintenant – elle propose des vêtements qui permettent le mouvement, des robes droites aux antipodes des modèles ultra-féminins des années 50, posant les bases du style androgyne.
© Keystone-France/Gamma-Keystone/Getty Images
Des boutiques-boîtes de nuit
“Mary Quant a libéré la mode des années 60, explique Jenny Lister, commissaire de l’exposition. Elle a permis aux femmes de se défaire des règles et codes de conduite, et leur a évité de s’habiller comme leur mère. Cette exposition montrera comment Mary a rendu la mode accessible pour les femmes qui travaillent, et comment ses vêtements jeunes et révolutionnaires, inspirés par Londres, ont donné au style britannique sa renommée internationale.”
Née au sud de Londres en 1930, Mary Quant étudie l’illustration à l’université Goldsmith. Après un apprentissage chez un chapelier de Mayfair, en 1955 elle décide de se lancer dans le retail en ouvrant sur King’s Road à Chelsea sa première boutique, Bazaar, en partenariat avec son mari Alexander Plunket Greene. Le spot draine progressivement toute la jeunesse londonienne, attirée par son allure de boîte de nuit. La deuxième adresse, entièrement dessinée par l’architecte et décorateur Terrence Conran, ouvre en 1957.
© Otfried Schmidt/ullstein bild/Getty Images
Mini-shorts et créations en PVC
La créatrice a mis ses archives à disposition du V&A : plus de 200 pièces signées Mary Quant seront présentées au sein de l’exposition, dont ses iconiques robes à col Claudine, ses mini-shorts (« hotpants », qui font scandale à l’époque) ou ses premières expérimentations en PVC alors que la matière est encore en développement. Un appel aux collectionneurs a également été lancé afin de récupérer certaines éditions limitées. Enfin, les fans de Mary Quant qui auraient porté ses créations dans les années 50, 60 et 70 sont invités à partager leurs souvenirs liés à la marque de la designer britannique via le hashtag #WeWantQuant.
“Mary Quant”, du 6 avril 2019 au 8 mars 2020 au musée Victoria and Albert, Londres.
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