Ce dimanche, après trois jours de rassemblement entre socialistes, Martine Aubry a clos l’université d’été du PS par un discours fleuve d’une heure trente. L’occasion pour elle d’endosser le rôle de principale opposante à Nicolas Sarkozy.
Galvanisés par les récents sondages qui les placent favorablement face à Nicolas Sarkozy en 2012, les socialistes sont montés d’un cran ce week-end dans leur opposition au Président. Ils sont allés l’attaquer sur son propre terrain : son bilan en matière de sécurité :
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« L’insécurité gagne du terrain, ce n’est pas moi qui le dit, c’est le Président ! La politique actuelle est un échec complet », lance Martine Aubry à la tribune en insistant sur le fait que le Président était « en charge de ce dossier depuis huit ans ».
« Dans le fond, le bilan est mauvais parce que la politique est mauvaise. (…) Sarkozy et l’insécurité, c’est un peu comme le début de la pièce de Beckett : Fini. C’est fini. Ca va finir. Ca va peut-être finir. Bref, ça n’en finit pas de finir. En attendant, la délinquance augmente et les agressions contre les personnes aussi. »
Pour la première secrétaire, en menant sa politique, le Président n’a rien réglé et a « abîmé » la République. Elle dénonce « les déclarations et les décisions qui ont émaillé l’été ». Un été « de honte », ajoute-t-elle.
« Travailler plus pour gagner moins »
« Nos compatriotes constatent amèrement que le candidat élu s’était trompé d’adverbe. Travailler plus longtemps pour gagner moins : voilà désormais la réalité pour les salariés ! »
Et de balancer, comme un scud : « Si le déficit et l’endettement étaient des disciplines olympiques, M. Sarkozy ramènerait des médailles à la France ! Mais pour l’heure, ce n’est pas de l’or, mais du plomb. »
« Sarkozy a réuni deux Français sur trois contre lui »
Enfin, Martine Aubry se fait très offensive pour critiquer le mode de gouvernement du Président :
« Deux Français sur trois, c’étais jadis le rêve de Valéry Giscard d’Estaing. M. Sarkozy l’a concrétisé, mais à sa façon : il a réuni deux Français sur trois… contre lui ! Il faut dire qu’il y a mis du sien. Trois ans d’échecs, trois ans de mensonges, de dérapages. Ce n’est pas une présidence, c’est une épreuve. »
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