La bouillabaisse a rarement fait autant jaser. Depuis mercredi 10 avril et la candidature officielle aux législatives de Jean-Luc Mélenchon dans la 4e circonscription de la citée phocéenne, le célèbre plat marseillais se voit propulsé au cœur de la tourmente. Et il n’est pas seul. Les deux candidats de gauche, l’Insoumis et le socialiste Patrick […]
La bouillabaisse a rarement fait autant jaser. Depuis mercredi 10 avril et la candidature officielle aux législatives de Jean-Luc Mélenchon dans la 4e circonscription de la citée phocéenne, le célèbre plat marseillais se voit propulsé au cœur de la tourmente. Et il n’est pas seul. Les deux candidats de gauche, l’Insoumis et le socialiste Patrick Mennucci, s’envoient des piques régulières, à coups de clichés, entre la pétanque et le pastis.
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« Bientôt, Mélenchon va se mettre à jouer aux boules et à boire du pastis » : Patrick Menucci tacle son adversaire https://t.co/IvMPzVLzsW pic.twitter.com/JgjoBWM14e
— France Bleu (@francebleu) 12 mai 2017
Une candidature surprenante
Il est vrai que la nouvelle a quelques peu surpris. Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature officielle dans la 4e circonscription de Marseille, ce qui n’a pas beaucoup plu à son futur adversaire socialiste Patrick Mennucci. Alors que la droite et l’extrême-droite n’ont réalisé que de très faibles scores dans cette circonscription marseillaise (10,8% et 14,3%), l’insoumis cristallise les critiques. Selon ses adversaires, ce choix ne relèverait que d’une opportunité électorale (Jean-Luc Mélenchon a gagné 39% des scrutins), au détriment d’une union possible de la gauche. Patrick Mennucci, dans un post Facebook, a été d’autant plus virulent, allant même jusqu’à accuser le candidat insoumis d’être « arrangeant avec le Front national ».
Mennucci : « Mélenchon vient là où ni le FN (14,3%) ni la droite (10,8%) ne peuvent l’emporter. Son seul combat, la gauche contre la gauche »
— Jean-Jérôme Bertolus (@jjbertolus) 10 mai 2017
C’est donc une véritable guerre des gauches qui s’initie dans la deuxième ville de France. Le socialiste marseillais a déclaré qu’il mènerait un « affrontement complet ». Il ironise au micro de RTL: « Il faudra qu’il nous explique ce qu’il connaît du centre-ville de Marseille, à part le Vieux Port un jour de soleil. Un député c’est un travail à l’Assemblée et un en circonscription. » S’il précise qu’il n’est pas primordial d’être marseillais pour se présenter dans la ville, Patrick Mennucci attaque les méthodes de Jean-Luc Mélenchon.
« Je vous dis juste qu’il faut un peu d’amour pour Marseille. Et je trouve que Jean-Luc Mélenchon se comporte un peu dans cette affaire-là comme un condottiere, ou un godillot plutôt […], en pensant que nous sommes un chiffreJe vous dis juste qu’il faut un peu d’amour pour Marseille. Et je trouve que Jean-Luc Mélenchon se comporte un peu dans cette affaire-là comme un condottiere, ou un godillot plutôt […], en pensant que nous sommes un chiffre », Patrick Mennucci sur RTL.
Législatives 2017 : « Mélenchon est arrangeant… par rtl-fr
De son côté, le candidat de la France insoumise a tweeté que la circonscription marseillaise « n’appartient à personne ». Plus virulent, il a aussi rétorqué qu’il ne comptait pas seulement affaiblir le PS, mais « le remplacer ». Et à la question d’être un candidat parachuté, il a répondu à Jean-Jacques Bourdin au micro de BFMTV et RMC: « Bah oui, je suis parachuté partout. Je suis partout chez moi. La France est ma patrie. » D’ici les prochains jours
Les circonscriptions n’appartiennent à personne à part leurs électeurs. Ce n’est pas la circonscription de Patrick Mennucci. #Marseille
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 11 mai 2017
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