Et si l’élection de la présidente du Front National à la présidence de la République n’était tout simplement pas possible, mathématiquement parlant ? C’est ce qu’affirme Matthieu Le Crom sur le site web d’opinion de gauche Le Vent Se Lève (LVSL), à travers un raisonnement chiffré. En analysant les neuf élections présidentielles au suffrage universel de la […]
Et si l’élection de la présidente du Front National à la présidence de la République n’était tout simplement pas possible, mathématiquement parlant ? C’est ce qu’affirme Matthieu Le Crom sur le site web d’opinion de gauche Le Vent Se Lève (LVSL), à travers un raisonnement chiffré. En analysant les neuf élections présidentielles au suffrage universel de la Ve République, il observe une hausse du nombre de votes nécessaires pour remporter l’élection. Un nombre que Marine Le Pen ne pourrait pas atteindre, quel que soit le scénario envisagé.
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Plusieurs facteurs à prendre en compte
Pour arriver au constat susmentionné, Le Vent Se Lève analyse diverses données : le nombre de votants, les scores du Front National aux dernières élections (présidentielle, législatives, régionales et européennes) et enfin, le taux d’abstention.
Dans le scénario envisagé, 48 millions de Français seraient inscrits sur les listes électorales, soit une augmentation de deux millions par rapport à 2012. En se basant sur le nombre de voix récoltées par le FN lors des précédents scrutins, Marine Le Pen pourrait réunir un maximum de huit millions d’électeurs « pour viser large », selon LVSL et dix millions au second tour. Une estimation plutôt généreuse, au regard des scores habituels du Front National. Le parti a en effet rassemblé 6,4 millions de votants à la présidentielle puis 3,5 aux législatives en 2012, 4,7 aux européennes de 2014, et 6,7 au second tour des régionales de 2015.
Le même résultat, peu importe l’abstention
Depuis plusieurs années maintenant, les scores du Front National aux élections progressent, malgré une augmentation de l’abstention. En témoigne sa percée lors des élections régionales de 2015. Dans le cadre d’un second tour opposant François Fillon à Marine Le Pen et où les partis de gauche refuseraient « le front républicain », LVSL imagine une abstention de 35%. Marine Le Pen et ses 10 millions de suffrages ne totaliseraient ainsi que 32% des voix, ce qui ne lui permettrait pas d’accéder à l’Élysée.
Quand bien même l’abstention atteindrait un taux de 50%, la présidente du Front National devrait réunir 12 millions d’électeurs, soit une différence de deux millions avec la prévision établie. Ainsi, pour Le Vent Se Lève, « l’apocalypse n’est pas pour demain ni pour 2017« . Néanmoins, après le Brexit, l’élection de Donald Trump et la victoire de François Fillon, des événements qui ont fait mentir les sondages, il convient de rester prudent vis-à-vis des estimations mathématiques.
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