“La patronne est KO debout” affirmait l’un de ses collaborateurs dans Le Canard Enchaîné suite au débat du second tour opposant Marine Le Pen au fondateur d’En Marche. Un débat ? Plutôt un match de boxe, capté en live sous le regard de journalistes impuissants. Invitée sur le plateau du 20 heures de TF1, la présidente du […]
« La patronne est KO debout” affirmait l’un de ses collaborateurs dans Le Canard Enchaîné suite au débat du second tour opposant Marine Le Pen au fondateur d’En Marche. Un débat ? Plutôt un match de boxe, capté en live sous le regard de journalistes impuissants. Invitée sur le plateau du 20 heures de TF1, la présidente du Front National elle-même avoue ce demi-fiasco.
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« J’ai eu peut-être trop de passion et trop de fougue »
"Le débat du second tour a été raté pour moi, je le reconnais. J'ai eu peut-être trop de passion et trop de fougue." #MLPTF1
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) May 18, 2017
Ou plutôt, elle le fait à sa manière, reconnaissant avoir eu « trop de passion et trop de fougue » ce soir-là. Mieux encore, malgré les vives critiques exprimées par ses propres partisans au soir du 3 mai quant à ses tactiques oratoires, la présidente du Front National se défend en épinglant, une fois n’est pas coutume, le programme d’Emmanuel Macron. Soit, précisément, son modus operandi durant le débat.
Interrogée par Gilles Bouleau le 18 mai, elle concède à demi-mot l’inconsistante de ses angles d’attaque…sans pour autant crier au flop :
« Incontestablement, il y a ce débat qui a été raté, je le dis très clairement. J’ai souhaité mettre en avant les très grandes craintes que je nourrissais à l’égard d’Emmanuel Macron. Je l’ai fait avec fougue, passion […] Mais cette fougue et cette passion seront nécessaires pour mener le combat à l’Assemblée nationale, pour protéger les Français de la dérégulation qu’Emmanuel Macron va mettre en œuvre dès cet été par ordonnances, de l’immigration massive, de la prise en main par des intérêts privés au détriment de l’intérêt national. Peut-être l’Histoire me donnera raison d’avoir exprimé ces craintes de manière trop pugnace, engagée, abrupte »
"Les Français vont s'apercevoir de la brutalité de la politique qui sera celle de Monsieur #Macron." #MLPTF1
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) May 18, 2017
Bien que vague, son discours offre l’occasion de prendre le pouls d’un parti politique sur la corde raide, dont l’avenir se jouera aux prochaines législatives. Entre la « désertion » de Marion-Maréchal Le Pen et les menaces de démission de Florian Philippot, se pose la question de l’euro, point majeur du programme du FN. En sortir ou non ? La fille du menhir ne se positionne pas.
« J’ai bien conscience que le sujet de l’euro a inquiété considérablement les Français, de manière presque irrationnelle. Nous allons devoir en tenir compte, discuter, réfléchir » déclare-t-elle sur TF1.
Preuve en est que la méthode exploitée durant le dernier débat ne change pas d’un iota, la politicienne n’apporte aucune affirmation quant à ses décisions futures…mais fustige la « politique immigrationniste, de soumission à l’Allemagne d’Angela Merkel, d’ultrafédéralisme européen » du 25ème président de la République. On ne se refait pas ?
« Elle sort à peine d’une campagne de plusieurs mois très éprouvante, elle est crevée » déplorait dernièrement l’un de ses proches au Parisien. Alors qu’elle vient seulement d’annoncer sa candidature à Hénin-Beaumont, le futur du Front National serait-il envisageable sans Marine Le Pen ?
📺 "Je serai candidate dans ma circonscription d'#HéninBeaumont" | J'étais l'invitée du journal de 20h de @TF1. #Législatives2017 #MLPTF1 pic.twitter.com/Gp3NqcJ5BB
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) May 18, 2017
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