Marina Foïs : “Je ne comprends pas les gens qui parlent dès le réveil”

Quel est le premier geste que vous faites au réveil ?
Café. Plein. Et du silence si possible. Je ne comprends pas les gens qui parlent dès le réveil.

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Qu’est-ce qui vous obsède ?
Plein de trucs. Je suis obsessionnelle. Et j’ai un comportement addictif. Donc, si une chanson me plaît, je l’écoute mille fois, et je n’écoute que ça. Mes obsessions peuvent changer d’objet, celles qui restent, c’est l’architecture, le design, les meubles, les lignes…

Qu’est-ce que vos parents ne vous ont pas appris ?
Le goût du drapeau. J’ai un rapport très distant à l’idée de nation, de patrie, bla-bla-bla… et j’aime plus que tout la phrase de Salman Rushdie qui dit : “L’homme n’a pas de racines, il a des pieds.”

Quel est le goût de votre enfance ?
L’Italie (vous apprécierez la contradiction avec la ligne du dessus). La polenta, la parmigiana d’aubergines, la mortadella, le “panino cotoletta” des stations-services italiennes… Les stations-services italiennes, un must, à visiter autant que la chapelle Sixtine.

Quelle est la couleur que vous ne porteriez jamais ?
Je hais, mais je hais, le vert anis, en fringue, en déco, en accessoire. Plutôt crever que d’en porter. Jusqu’au jour où Nicolas Ghesquière me le fera aimer, adorer… Je suis influençable.

Quel est l’endroit où vous retournez et que pourtant vous détestez ?
Euh… pourquoi j’y retournerais si je déteste ?

Quelle scène de film connaissez vous par cœur ?
Je connais très bien le film De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites de Paul Newman. Pas par cœur mais hyper bien.

Quel est le film/le disque/l’artiste qui vous met hors de vous ?
Dieu sait que je suis excessive, mais rien ni personne ne me met hors de moi… C’est trop fort. Ce serait faire trop de cas de mon propre jugement. Mais en gros, je n’aime pas les choses trop formelles au théâtre, les acteurs qui crient, les chanteurs français qui chantent comme des petits garçons et la mièvrerie en général…

Qu’est-ce qui ne vous plaît pas chez vous ?
J’articule trop. J’assène les choses et souvent je parle trop fort. C’est pas sexy.

Que faites-vous quand votre créativité est bloquée ?
Je suis actrice, je suis interprète, je ne crée rien, je ne peux pas être en panne. Il m’arrive néanmoins, certains jours, pour certaines scènes, de me sentir “moins inspirée”… Mais je sais aujourd’hui que ce ne sont pas forcément les jours les moins intéressants.

Qui avez-vous imité pour devenir vous-même ?
Je ne sais pas si j’ai imité. J’ai admiré, j’ai regardé. Depardieu, Huppert, Deneuve, Gena Rowlands, mais des plus proches aussi, Duris. J’observe et je m’inspire, mais je ne ressemble pas à mes idoles, je ne peux pas copier.