Cette fois, il ne s’en cache plus. Nicolas Sarkozy, invité samedi par l’association Sens Commun à Paris, a émis pour la première fois l’idée d’abroger la loi Taubira qui autorise l’union civile de deux personnes du même sexe. Depuis son retour sur la scène politique, fin septembre, il ne parlait que de “réécriture” de la […]
Cette fois, il ne s’en cache plus. Nicolas Sarkozy, invité samedi par l’association Sens Commun à Paris, a émis pour la première fois l’idée d’abroger la loi Taubira qui autorise l’union civile de deux personnes du même sexe. Depuis son retour sur la scène politique, fin septembre, il ne parlait que de « réécriture » de la loi.
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Cette prise de position, à moins de deux semaines du premier tour de l’élection à la présidence de l’UMP (le premier tour aura lieu le samedi 29 novembre) lui a attiré les foudres de l’opposition (« un coming-out homophobe » selon Pierre Laurent du parti communiste, ou du ministre de l’intérieur Bernard Cazneuve, « lorsqu’on a des convictions, on fait en sorte que la foule s’y rallie, on n’épouse pas les convictions de la foule ») mais aussi dans son propre camp à droite.
L’ancien Premier ministre François Fillon a rappelé dimanche soir qu’une réécriture de la loi était impossible pour des raisons juridiques. Alain Juppé s’est lui récemment positionné dans nos colonnes, en affirmant qu’il était favorable au mariage, et à l’adoption pour tous.
Question centrale pour l’électorat UMP, à quelques jours de désigner leur nouveau président, la question du mariage pour tous ne cesse de diviser. Les deux opposants à Nicolas Sarkozy ont d’ailleurs des positions différentes: Hervé Mariton veut l’abrogation de la loi sans revenir sur les mariages déjà célébrés. Bruno Le Maire, qui n’avait pas pris part au vote à l’Assemblée nationale, souhaite maintenir en l’état le mariage pour tous.
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