Maria Alekhina, l’une des trois membres de Pussy Riot emprionnée pour avoir chanté une prière punk contre le président russe Vladimir Poutine, vient d’entamer une grève de la faim.
Petit rappel des faits : pour avoir chanté une « prière punk » contre Vladimir Poutine dans une cathédrale moscovite, Maria, Ekaterina et Nadejda, les trois Pussy Riot ont écopé d’une peine sévère : deux années de camp de travail. Et en dépit des diverses pressions internationales et de la mobilisation du monde artistique pour leur libération, le sort des trois jeunes femmes n’a aujourd’hui guère évolué. Si Ekaterina est bien sortie de prison, Nadejda et Maria sont toujours enfermées dans des conditions jugées très difficiles.
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Contacté, Hunter Heaney, dirigeant de The Voice Project, une association qui récolte des fonds pour assurer les frais de défense des Pussy Riot, a déclaré :
« A l’heure actuelle, les filles doivent composer avec leur vie quotidienne de prisonnières de dangereux camps de travail. Des difficultés et pressions claires peuvent être exercées sur elle tant qu’elles y sont enfermées. Elles font en sorte de garder le moral mais il est clair que cela n’est pas chose facile. Maria comme Nadejda ont eu des problèmes de santé et les camps où elles sont emprisonnées, ne figurent pas vraiment parmi les endroits où il faut tomber malade… »
Une grève de la faim pour protester
D’après The Guardian, « La cour de justice de Berezniki, une petite ville située dans l’Oural où se trouve la colonie pénitencière de Maria Alekhina, a dénié à l’activiste le droit d’assister à son audience prévue mercredi. La jeune fille est apparue via vidéoconférence et fut sommée de répondre aux questions qui lui étaient posées par voie de fax, la procédure nécessitant de fréquentes pauses dans les débats ». Une décision certainement destinée à affaiblir un peu plus l’activiste punk.
En guise de réaction, Maria Alekhina a entamé une grève de la faim. Citée par ses proches, la jeune fille a déclaré :« J’interdis à mes avocats de participer aux débats jusqu’à ce qu’on m’amène au tribunal pour assister à l’audience ». Dans une lettre adressée à Radio Svoboda, Alekhina écrivait : « Bientôt je comparaitrai devant une cour de justice qui décidera, bien évidemment, qu’il est impossible de laisser une personne aussi dangereuse que moi évoluer en société. C’est aussi prévisible que lassant ». Lucide et navrant, pourrait-on ajouter…
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