Le meeting qu’a tenu Emmanuel Macron, mardi soir, à la Mutualité à Paris, pour son mouvement En marche !, n’est visiblement pas du goût de tout le monde. Interrogé hier matin par BFM TV, Manuel Valls élude d’abord la question “Est-ce-que l’un de vos ministres peut tenir un meeting politique ?”, avant d’y répondre devant les […]
Le meeting qu’a tenu Emmanuel Macron, mardi soir, à la Mutualité à Paris, pour son mouvement En marche !, n’est visiblement pas du goût de tout le monde. Interrogé hier matin par BFM TV, Manuel Valls élude d’abord la question « Est-ce-que l’un de vos ministres peut tenir un meeting politique ? », avant d’y répondre devant les portes de l’hémicycle du Sénat : « Il est temps que tout cela s’arrête ».
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Le chef du gouvernement semble excédé par les multiples sorties de son ministre de l’Economie, qui depuis quelques mois se retrouvent souvent à la une des journaux. Le dernier exemple en date ? Le Canard Enchaîné annonçait il y a quelques jours que Macron pourrait quitter le gouvernement « pour la mi-juillet ». Le journal satirique avançait même la date du 12 juillet, mais aucune déclaration de la sorte n’a eu lieu durant le meeting.
DEMAIN DANS « LE CANARD »
Macron programme sa sortie du gouvernement
pour la mi-juillet— @canardenchaine (@canardenchaine) 5 juillet 2016
Le meeting a surtout permis à Emmanuel Macron d’afficher certaines ambition, notamment pour 2017 ; il a indiqué vouloir porter son mouvement « jusqu’à la victoire ».
« On ne peut pas céder aux sirènes du populisme »
Cette nouvelle sortie, toute en retenue, n’a pas plus au Premier ministre. Devant des députés et sénateurs de la majorité, il a prononcé aujourd’hui un discours traversé par des piques contre le locataire de Bercy, à l’occasion d’un pot marquant la fin de la session parlementaire. Alors qu’il aborde la notion « d’éthique de responsabilité », qu’il définit notamment comme « le devoir de clarté, pas l’entretien d’un climat, pourri par l’ambigüité », Manuel Valls lance : « On ne peut pas dénoncer un prétendu »système » en cédant aux sirènes du populisme quand, circonstance aggravante, on est soi-même le produit le plus méritant de l’élite de la République ».
Manuel Valls ferait-il référence au passé d’Emmanuel Macron, passé par l’IEP de Paris et l’ENA ? Possible. Le ministre des Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, un proche du Premier ministre, a lui aussi critiqué le locataire de Bercy. Lors d’une interview sur la chaîne LCP, ce matin, il a notamment admis que le meeting du 12 juillet relevait de la « politique politicienne » sur des thèmes « populistes ».
Pas de commentaire du côté du Président de la République. Mais une source au sein de l’exécutif a indiqué au Point que François Hollande va « forcément recadrer Macron demain (jeudi), avec ses mots à lui ».
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