“Le burkini n’est pas une nouvelle gamme de maillots de bain, une mode. C’est la traduction d’un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l’asservissement de la femme.” Dans une interview accordée à La Provence mercredi 17 août, le Premier ministre Manuel Valls a pris position sur une des polémiques qui font grand bruit depuis deux semaines. […]
“Le burkini n’est pas une nouvelle gamme de maillots de bain, une mode. C’est la traduction d’un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l’asservissement de la femme.” Dans une interview accordée à La Provence mercredi 17 août, le Premier ministre Manuel Valls a pris position sur une des polémiques qui font grand bruit depuis deux semaines.
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Le 28 juillet dernier, la mairie de Cannes a émis un arrêté qui interdit le port du burkini (un maillot de bain qui recouvre le corps) sur les plages de la ville. Comme l’a souligné France TV Info, plusieurs communes ont ensuite emboîté le pas comme Sisco ou Le Touquet.
« Je comprends les maires »
Le tribunal administratif de Nice a ensuite rejeté, le 13 août, la demande de suspension de l’arrêté municipal de Cannes déposé par trois sympathisantes de la Fédération des musulmans du Sud, et par l’association de défense des droits de l’homme – Collectif contre l’islamophobie en France, au motif que “l’affichage de signes religieux ostentatoires (…) en l’espèce sous la forme de tenues de plage affichant leur religion, sont de nature à créer ou exacerber des tensions parmi les nombreux usagers du domaine maritime, de toutes confessions, qui fréquentent les plages de Cannes au mois d’août, et un risque de troubles à l’ordre public.”
« Je comprends les maires qui, dans ce moment de tension, ont le réflexe de chercher des solutions, d’éviter des troubles à l’ordre public (…) », a continué le Premier ministre dans les pages de la Provence. « Les plages, comme tout espace public, doivent être préservées des revendications religieuses. »
Il estime toutefois qu’il n’y a pas de raison de légiférer en la matière, mais en appelle néanmoins aux musulmans de France, de « dire qu’ils rejettent cette vision mortifère de l’islam« .
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