Manuel Valls a annoncé ce 9 mai sur RTL qu’il serait candidat aux élections législatives pour la majorité présidentielle, et non pour le PS. Mais à « En Marche! », certains ne l’entendent pas de cette oreille.
Sa présence remarquée en arrière-plan de la photo d’Emmanuel Macron avec François Hollande le 8 mai n’a trompé personne. Manuel Valls espère bien s’inscrire dans les pas du nouveau président pour revenir sur le devant de la scène politique. D’ailleurs, il a annoncé dans la foulée qu’il serait « candidat de la majorité présidentielle », le 9 mai sur RTL et « souhaite [s]’inscrire dans ce mouvement qui est le [sien], ‘la République en marche’. La République ça me va bien, c’est notre bien le plus précieux », a-t-il ajouté.
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« Nous avons déjà arrêté sur la circonscription de M. Valls une candidate »
Cette déclaration a suscité de nombreux commentaires assez ironiques dans l’équipe d’En Marche!, qui souhaite présenter 577 candidats aux législatives des 11 et 18 juin, d’ici jeudi midi. Le président de la commission nationale d’investiture En marche !, Jean-Paul Delevoye, a ainsi réagi :
« Le soutien ne vaut pas investiture. Nous allons analyser s’il s’est inscrit à En Marche!, s’il a déposé sa candidature ou non (…). La règle s’applique à tous. Nous avons déjà arrêté sur la circonscription de M. Valls une candidate. »
L’investiture n’est « pas automatique »
De même, Christophe Castaner, député et porte-parole du mouvement En Marche! d’Emmanuel Macron, a calmé les ardeurs de l’ancien premier ministre en expliquant que son investiture n’était « pas automatique ».
"J'ai bcp de respect pour #Valls mais l'investiture n'est pas automatique. Il devra faire acte de candidature, comme moi." @bleuprovence
— Christophe Castaner (@CCastaner) May 9, 2017
Valls candidat EM aux législatives ? "Il doit faire acte de candidature (…) la République des privilèges est terminée" répond @CCastaner pic.twitter.com/VQOFCKKTdY
— franceinfo (@franceinfo) May 9, 2017
Sur Europe 1, la réponse à la volonté de Manuel Valls d’être candidat aux législative a été assez cinglante de la part de Benjamin Griveaux, le porte-parole d’En Marche! :
« Il n’a pas été investi par la Commission nationale d’investiture, ou alors sa candidature m’a échappé ».
« Il lui reste 24 heures »
Et d’ajouter qu’il lui restait 24 heures pour déposer sa candidature, et qu’il n’y aurait pas de passe-droit pour les anciens premiers ministres :
« Il aurait dû déposer sa candidature comme chacun, puisque la règle est la même pour tous. Si vous ne déposez pas votre candidature vous ne pouvez pas être investi par En Marche!. Il lui reste 24 heures. La procédure est la même pour tout le monde, ancien Premier ministre compris »
Bref, Manuel Valls s’est, pour l’instant, pris un vent. Et au passage, il s’est aliéné quelques personnalités au sein du Parti socialiste. Olivier Faure, le patron des députés PS, invité sur LCP, l’a ainsi accusé de « s’essuyer les pieds » sur le PS: « C’est trop simple quand on quitte une formation de dire qu’elle est morte pour s’essuyer les pieds dessus. » Et d’ajouter, cinglant :
« Je ne crois pas que jusqu’ici En Marche lui ait fait des offres de service. Il est dans une forme de no man’s land. Il continue sa propre route politique. Je n’ai pas plus à dire. C’est un non-événement. »
Ralliement de #Valls à La République @enmarchefr : "Un non-événement", juge @FaureOlivier >> https://t.co/3FrsGRf3dm #PolMat pic.twitter.com/MMDnxVW6FR
— LCP (@LCP) May 9, 2017
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