On connaissait la gourmandise du président Nicolas Sarkozy pour les sondages – près de 7,5 millions d’euros d’études commandées durant son quinquennat. On découvre aujourd’hui cette même lubie chez Manuel Valls, d’après une information obtenue par les équipes d’Envoyé Spécial, sur France 2. “Envoyé spécial”. Les multiples sondages commandés par Matignon pour étudier l’image de […]
On connaissait la gourmandise du président Nicolas Sarkozy pour les sondages – près de 7,5 millions d’euros d’études commandées durant son quinquennat. On découvre aujourd’hui cette même lubie chez Manuel Valls, d’après une information obtenue par les équipes d’Envoyé Spécial, sur France 2.
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En 2012, à son arrivée à l’Elysée, François Hollande avait promis de mettre un terme à ces pratiques, expliquant qu’« il n’y avait pas le budget pour cela ». Si le successeur de Sarkozy a bien tenu parole, la donne est différente du côté de Matignon. Selon les informations d’Envoyé Spécial, le SIG (Service d’information du gouvernement) a dépensé plusieurs dizaines de milliers d’euros, entre 2014 et 2016, non pas pour mesurer l’opinion des Français sur l’action du gouvernement mais sur l’image du Premier ministre, qui n’était autre que Manuel Valls, nommé le 31 mars 2014. En 2015, un rapport parlementaire s’était même interrogé « sur l’intérêt de certains d’entre eux pour la conduite de l’action gouvernementale. »
« Energie mal maîtrisée, incontrôlée, agressive »
L’institut de sondage choisi par le SIG – qui n’est pas cité – réalise huit réunions de groupes et pioche dans un panel de Français représentatifs pour décrire l’image de M. Valls. Rien n’est laissé de côté : un document de 111 pages est extrait, au sujet de la gestuelle, le caractère et l’apparence du Premier ministre. Le bilan est plutôt flatteur : une « image d’énergie exceptionnelle » mais un risque d’une « énergie mal maîtrisée, incontrôlée, agressive », voire « dangereuse ». Prix de cette « psychanalyse par l’image », réalisée entre le 28 avril et le 12 mai 2014 : 53 520 euros. Manuel Valls, contacté par l’émission, n’a pas souhaité donner suite.
Bilan d’image du Premier ministre – 2014 by ftvi on Scribd
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