Ce samedi 25 avril, le collectif « Manifestation contre Hadopi » organise des rassemblements nationaux afin de « défendre nos droits et libertés fondamentaux« .
Le 12 mars, une première manifestation du collectif avait lieu à Paris, une petite centaine de manifestants avait alors tenté de se faire entendre. Un manque d’organisation crucial sommé par un échec cuisant. Pour la manifestation de samedi, les membres de « Manifestation contre Hadopi » ont retenu la leçon. Ils invitent cette fois tout l’Hexagone à participer à l’événement en misant sur les nouvelles techniques de communication qui ont déjà fait leurs preuves.
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Un site a été créé pour l’occasion, les manifestants sont invités à s’inscrire sur le site Internet afin de comptabiliser le nombre total de participants, ainsi les préfectures de police pourront en être informé. Sur la page d’accueil, hormis un décompte informant de l’approche imminente de « la mort d’internet en France », on peut lire « Manifestation contre Hadopi : samedi 25 avril – 16 jours pour sauver la démocratie sur Internet : organisons une manifestation, le plus grand défi de ces dernières années« . Une ambition affichée qui a fini par payer. Des sites Internet français (Acrimed, J’aime les autistes ou Numerama) ont manifesté leur soutien à l’opération comme une poignée d’élus comme Christelle de Crémiers, vice présidente du Modem et quelques conseillers municipaux. Des députés ont également prévu de participer au défilé à Paris. Le rendez-vous est fixé à 13 heures, place Edouard Herriot juste à côté de l’Assemblée nationale. D’autres manifestations dans plusieurs villes de province sont organisées à Toulouse, Lyon, Lille ou Strasbourg.
L’objectif annoncé par le collectif est d’attirer 10 000 manifestants. Un nombre qui est pour l’instant loin d’être atteint : seulement 2128 participants se sont inscrits à l’heure où s’écrivent ces lignes.
Le 21 avril, le Parlement européen s’est penché sur le » Paquet Télécom « , l’amendement 46 a été adopté par les députés présents. Cet amendement stipule « qu’aucune restriction ne peut être imposée aux droits et libertés fondamentaux des utilisateurs finaux sans décision préalable des autorités judiciaires« . Considéré comme un frein à l’adoption de la loi qui sera présentée en deuxième lecture le 29 avril, Christine Albanel tente tant bien que mal de rassurer la majorité en déclarant que l’amendement européen « n’empêchera pas la France d’adopter son projet de loi« .
Malgré les réactions de la majorité, le vote européen ajoute du crédit à la démarche du collectif Manifestation contre Hadopi qui explique « dans une démocratie, on ne peut pas mettre tout un pays sur écoute aux profits de quelques sociétés privées » et dénonce un déni de droit organisé par le gouvernement.
De leurs côtés les internautes s’organisent et prévoient déjà l’après Hadopi en proposant des moyens de contourner les dispositifs qui seront mis en place par la loi.
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