La préfecture de Paris et le ministère de l’Intérieur prévoient des débordements autour de la manifestation des « gilets jaunes », ce samedi 24 novembre dans Paris.
Après les troubles causés par la mobilisation des « gilets jaunes », opposés à la hausse des prix du carburant, le 17 novembre dernier, le gouvernement s’inquiète de la manifestation prévue ce samedi 24 novembre à Paris. Alors que les personnes mobilisées appellent à se répartir « dans toute la ville », une note de la préfecture de police de Paris révèle la préoccupation des autorités au sujet d’une potentielle « action médiatique » de militants de l’ultra-droite et de l’ultra-gauche, rapporte 20 Minutes.
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Toute la ville et toutes ses rues
Dans cette note, produite par la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP), les autorités s’attendent à la venue d’environ 30 000 personnes. Parmi elles, on compterait 100 à 200 chauffeurs VTC, une dizaine de taxis et une dizaine encore de routiers qui se retrouveraient d’abord place de la Concorde à 8 heures. C’est en effet ce à quoi les représentants des « gilets jaunes » du Val-de-Marnes et du Val-d’Oise ont appelé sur les réseaux sociaux. La manifestation elle-même devrait débuter à 14 heures place de la Bastille.
Plusieurs représentants des « gilets jaunes », le Parti des citoyens européens et l’Association internationale sans but lucratif du droit belge, proposent un regroupement sur le Champs de Mars pour « demander le développement de dessertes ferroviaires en zone rurale, une meilleure gestion des autoroutes et des biens communs en général ». Différents blocages ont d’ores et déjà été annoncés sur internet, notamment place de l’Étoile dans le 8e arrondissement de Paris et à la porte Maillot dans le 16e.
Rassemblements, manifestation et blocages…
Le ministère de l’Intérieur, dans un communiqué, a fait savoir qu’il n’était « évidemment pas question d’interdire la manifestation », mais qu’il « [était] en revanche exclu qu’elle se déroule place de la Concorde, pour d’évidentes raisons de sécurité ». Dans ce communiqué, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner et son secrétaire d’État, Laurent Nunez, proposent que la manifestation se déroule entièrement sur le Champ-de-Mars, autour de la Tour Eiffel.
ℹ️ Appels aux rassemblements le #24Novembre : @CCastaner et @NunezLaurent en appellent une nouvelle fois à la responsabilité de chacun pour que le droit de manifester puisse s'exercer dans des conditions de sécurité nécessaires et dans le respect de l'ordre républicain. pic.twitter.com/jHQrKjx4b0
— Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer (@Interieur_Gouv) November 22, 2018
Les deux représentants de l’ordre ont assuré qu’« un dispositif de sécurité sera mis en place pour protéger les lieux sensibles de la capitale », prévenant que « la réponse judiciaire sera intraitable en cas de troubles », ce samedi. Les forces de l’ordre redoutent, en effet, la venue d’une centaine de militants d’ultra-droite et de 100 à 200 d’ultra-gauche qui pourraient, depuis la Concorde notamment, « [tenter] une action médiatique, en fin de journée, en direction du Palais de l’Élysée, du siège des institutions, provoquer les forces de l’ordre ou dégrader les commerces », d’après la note de la DRPP citée par 20 Minutes.
Des membres des « ultras » attendus
Depuis le 17 novembre, les débordements lors de la mobilisation des « gilets jaunes » ont fait 2 morts, 620 blessés dont 18 graves parmi les civils et 136 policiers et gendarmes blessés. 879 personnes ont été interpellées et 693 placées en garde-à-vue.
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