Consommer des aliments ultra-transformés augmenterait de 10% les risques de développer un cancer, révèle une étude menée sur plus de 100 000 participants.
Barres chocolatées, poêlées industrielles de légumes, plats tout prêts marinant dans une sauce… Tous ces aliments ultra-transformés accentueraient la probabilité de développer un cancer, d’après une étude publiée jeudi 15 février dans le British Medical Journal.
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Menée par des chercheurs français, dont l’Inserm, sur 104 980 participants de l’équipe NutriNet-Santé, l’enquête estime à plus de 10% les risques « de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier », pour les adeptes de ce type de régime.
Chers Nutrinautes, vous pouvez consulter un communiqué de presse publié par l'Inserm sur des résultats NutriNet-Santé intitulé : Consommation d'aliments ultra-transformés et risque de cancer : https://t.co/BTza8onS5H. L'équipe NutriNet-Santé
— NutriNet-Santé (@NutriNetSante) February 15, 2018
Je mange quoi?
La transformation des habitudes alimentaires des dernières années donne la part belle aux produits ultra-transformés. Ils correspondraient à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Si plusieurs rapports avaient déjà établi une corrélation entre la recrudescence de ces produits dans nos assiettes et les problèmes de surpoids, d’obésité, et d’hypertension artérielle, aucune enquête n’avait démontré leur nature cancérigène.
Les chercheurs se sont appuyés sur la classification NOVA pour évaluer le degré de transformation industrielle selon 4 catégories, des aliments frais ou minimalement transformés – fruits frais, yaourt nature, poisson frais – aux aliments ultra-transformés comme les sodas, les céréales du petit déjeuner, les plats préparés, les soupes instantanées ou encore les produits minceurs. C’est donc ce dernier groupe que la présente étude a souhaité mettre à l’épreuve.
Ultra-processed foods: what are they and are you eating too many? The NOVA classification, developed in Brazil, is a 'revolutionary approach' to the health issues posing a major public health threat to the developed world https://t.co/1FBYSb76Ep #nutrition #obesity #appetite pic.twitter.com/HIX9Qsiam1
— MooDFOOD (@EU_MooDFOOD) February 14, 2018
Une affaire à suivre
La moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait, néanmoins, pas la seule explication de leur teneur cancérigène. Les additifs, les substances formées lors de la préparation industrielle et les matériaux au contact des aliments, pourraient jouer un rôle qu’il reste encore à évaluer.
De ce fait, les chercheurs insistent sur le caractère hypothétique de leurs résultats qui doivent être considérés comme « une première piste d’investigation » et nécessitent d’être « confirmés dans d’autres populations d’étude ».
Un nouveau programme, dont « l’objectif principal sera d’évaluer les expositions alimentaires usuelles à ces substances et d’étudier leurs effets potentiels sur la santé et la survenue de maladies chroniques », a d’ores et déjà été lancé par l’équipe en charge du projet.
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