Dernière ONG à intervenir dans le Nord-Mali, Médecins du Monde a répondu à nos questions sur la situation critique des déplacés.
Médecins du Monde (MDM) estime à 230 000 le nombre de déplacés à l’intérieur du Mali depuis le début du conflit l’année dernière. L’intervention militaire contre les islamistes a « aggravée la situation » selon l’ONG.
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« A l’heure actuelle, la situation est très critique, explique Patrick Villedieu, le responsable du desk urgence de MDM. On a beaucoup de mal à se déplacer dans cette zone en raison des combats. »
En effet, depuis le début de l’opération Serval, lancé vendredi 11 janvier, l’ONG éprouve de plus en plus de difficulté à assurer ses missions auprès de la population dans les régions touchés par les combats.
L’organisation humanitaire est la seule encore présente dans le Nord-Mali, dans les régions de Goa et Kidal. « Les équipes de Médecin du monde Belgique sont restées au Nord Mali, tentent de poursuivre leur travail auprès des populations », poursuit Patrick Villedieu
« Les civils fuient les zones de combat, ce qui entraîne d’important mouvement de population à l’intérieur du pays. Il s’agit de personnes qui étaient déjà fragilisées en raison des problèmes de malnutrition qui existent déjà dans ces régions. »
L’ONG a également annoncé que des équipes supplémentaires allaient être envoyées sur place dans les jours qui viennent.
« On a peu de retour des équipes sur place dans le Nord-Mali. On sait qu’elles ont beaucoup de difficultés à accéder aux populations pour des raisons de sécurité des déplacements. »
D’après le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations-Unies, le nombre de déplacés dans les pays voisin atteindrait les 150 000. « D’après nos informations, des réfugiés remonteraient en direction de l’Algérie. »
Les informations en provenance de la zone de combat sont très difficiles à obtenir depuis le début du conflit. Pour l’instant, très peu de médias et d’organisations humanitaires ont accès au nord du pays.
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