Après les missiles atomiques de la Corée du Nord, voilà que la puissante Amérique semble soumise à une nouvelle menace du dernier pays marxisto-guévariste de la planète. Une arme secrète extrêmement discrète – puisque personne ne l’entend – mais qui a provoqué malaises et surdité chez plusieurs membres de l’ambassade US de La Havane. Au […]
Plusieurs personnes, américaines et canadiennes, travaillant à l’ambassade américaine de La Havane ont ressenti des malaises physiques inexpliqués. Certains évoquent des “armes soniques” secrètes, et cette énigme pourrait altérer le timide réchauffement entre Cuba et Washington.
Après les missiles atomiques de la Corée du Nord, voilà que la puissante Amérique semble soumise à une nouvelle menace du dernier pays marxisto-guévariste de la planète. Une arme secrète extrêmement discrète – puisque personne ne l’entend – mais qui a provoqué malaises et surdité chez plusieurs membres de l’ambassade US de La Havane.
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Au mois d’août dernier, Heather Nauert, porte-parole du département d’État américain, révélait que des “fonctionnaires du gouvernement des États-Unis qui travaillaient à notre ambassade à La Havane, Cuba ont signalé des incidents qui ont causé divers symptômes physiques”. Pour protester contre ces incidents, Washington avait d’ailleurs expulsé deux diplomates cubains en mai.
Nausées, surdité… 21 personnes touchées
Diverses sources évoqueront des nausées, des maux de tête, une perte d’équilibre et d’audition. Un responsable américain cité par l’agence Reuters mentionne également des problèmes de surdité et indique que certains diplomates ont dû être équipés d’appareils auditifs. Malgré toutes les incertitudes, il semble que que ces troubles aient pour origine un “dispositif sonique” émettant des sons d’une certaine fréquence les rendant inaudibles. des ultrasons indétectables mais capables de provoquer de graves désagréments.
« Nous espérons que les autorités cubaines feront la lumière sur qui mène ces attaques
Au moins 21 personnes ont été touchées. En plus des 16 fonctionnaires de l’Ambassade, il semble que cinq citoyens canadiens et leurs familles auraient également été victimes de ces troubles. Et les mêmes phénomènes ont été signalés en d’autres lieux de la capitale cubaine. Les incidents se poursuivent, et le dernier en date se serait produit le 21 août.
Heather Nauert, porte-parole du département d’État américain
Le 11 août, le secrétaire d’État Rex Tillerson a évoqué à ce sujet des “attaques acoustiques”, sans pouvoir préciser les responsabilités. Il a demandé au gouvernement cubain de découvrir leurs auteurs, rappelant qu’il est censé garantir la sécurité des diplomates présents dans le pays. « Nous espérons que les autorités cubaines feront la lumière sur qui mène ces attaques contre l’intégrité physique non seulement de nos diplomates, mais aussi, comme vous l’avez vu, d’autres diplomates », a-t-il ajouté.
Cette affaire laisse perplexes tous les intervenants. Comment un des bâtiments les plus sécurisés de la planète a pu être victime d’une telle attaque sans que les services de contre-espionnage américains soient capables d’en détecter l’origine ? Qui peut avoir intérêt à nuire à la timide embellie entre Washington et Cuba et quelles peuvent bien être ces armes capables de déclencher ces troubles ? Dans un interview à Sciences et Avenir, François-Bernard Huyghe, auteur d’un livre sur les armes non létales, a fait part de son scepticisme : “Les armes acoustiques émettent des sons soit très puissants et insupportables mais qui sont donc directement identifiables soit des ultrasons qui affectent seulement les jeunes.”
Manipulation, paranoïa ou réelles attaques? Si c’est le cas, il reste à en déterminer les responsables. “Je sais que plusieurs gouvernements ont observé ce type de comportement de la part du gouvernement cubain, par le passé. Mais encore une fois, nous n’attribuons pas de responsabilité à ce stade”, avait précisé Heather Neuart.
Les Cubains évidemment rejettent toutes les accusations, le leader Raul Castro lui-même a fait part de ses inquiétudes. Et le gouvernement cubain a autorisé l’ouverture d’une enquête sur place du FBI comme preuve de sa bonne foi.
Certains évoquent l’intervention d’un troisième acteur dans ces attaques, une autre puissance extérieure ou, à l’intérieur, des agents ou des services cubains qui feraient tout pour empêcher la fragile normalisation des relations entre l’ex-île révolutionnaire et le grand Satan américain. Si cela est vrai, ils en ont tout cas réussi à réveiller la méfiance puisque Washington menace de fermer son ambassade. Un revival de la guerre froide ?
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