Fini les publicités ultra photoshopées où les corps semblaient de plus en plus irréels. Du moins dans les transports londoniens. Sadiq Khan, le nouveau maire travailliste de Londres a tenu l’une des promesses de sa campagne. Il a décidé de s’attaquer aux publicités sexistes dans les transports londoniens.
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Pleased to announce @TfL will no longer run ads on tubes, trains & buses which could cause body confidence issues. https://t.co/9Jm0pKrbUF
— Sadiq Khan (@SadiqKhan) June 13, 2016
Abolir le « body shaming »
Dans un tweet publié lundi, le maire de Londres a annoncé que les publicités susceptibles de porter atteinte à la confiance en soi des usagers n’auront plus leur place dans le métro, les bus, tramways et trains de la ville à partir du mois de mois de juillet. Cette nouvelle réglementation vise à lutter contre le « body shaming », provoqué par ces campagnes, soit la honte de son propre corps, en particulier chez les femmes.
« Pendant les déplacements en métro ou en bus, personne ne devrait se sentir oppressé par des attentes irréalistes liées à son corps. Je veux envoyer un message clair aux publicitaires sur ce point. » a déclaré Sadiq Khan
En juillet 2015, l’Advertising Standards Authority (l’autorité de régulation de la publicité) avait autorisé la diffusion d’une publicité jugée sexiste. « Votre corps est-il prêt pour la plage ? » : cette campagne d’affichage dans le métro de la capitale britannique qui vantait un régime protéiné en montrant une jeune femme en maillot de bain n’était, d’après elle, pas offensante. Révoltées, plus de 70 000 personnes avaient signé la pétition en ligne sur le site Change.org contre Protein World. La publicité avait finalement été retirée du métro pour mettre fin à la polémique.
Une interdiction à la discrétion de la compagnie de transports
France tv info rappelle que le marché publicitaire de Transport for London (TfL), la compagnie qui gère les transports de la ville, elle-même gérée par la mairie, est l’une des plus rentables au monde, avec un chiffre d’affaires attendu de 1,5 milliard de livres en revenus publicitaires (environ 2 milliard d’euros) au cours des huit prochaines années.
« A partir du mois prochain, TfL ne permettra pas l’affichage de publicités pouvant (…) faire pression, en particulier sur les jeunes, afin qu’ils se conforment à un physique irréaliste ou malsain », a indiqué le bureau du maire de Londres dans un communiqué.
Selon Le Monde, Tfl et ses partenaires publicitaires devront donc mettre en place un groupe de surveillance qui sera chargé de passer en revue les quelques 12 000 publicités susceptibles d’être affichées dans les transports. Ce qui ne devrait pas, d’après le maire de Londres, affecter ses revenus publicitaires.
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